ÉLEVAGES DE POULETS
Texte de Michel Bourassa
Sources : Yamachiche, son histoire et son patrimoine (facebook), Michel
Martin, Yvon Pellerin, Gabriel Mineau, livre Yamachiche et son Histoire
(J.-Alide Pellerin).
La
municipalité de Yamachiche possède depuis longtemps des éleveurs de
poulets à la grandeur de son territoire, même à proximité des rues du
centre du village, ce qui démontre l’importance de cette industrie
avicole. Les pionniers de ces producteurs avicoles pour le poulet à
usages multiples et le poulet à griller répondent à Irénée Pellerin et
Léo-Paul Pellerin et dès le milieu de la décennie 1970, dans une rapide
expansion, les super-poulaillers de poulets à griller occupant le
territoire de Yamachiche étaient gérés par les aviculteurs suivants :
Fernand Beaudry, Georges Bérard, Jean-Guy Caron, Maurice Desaulniers,
Denis Ferron, Octave Ferron, André-E Gélinas, Eugène Gélinas, Jacques
Lacerte, Jules Lamy, Claude-F Pellerin, Jacques Pellerin, Eugène
Pellerin et Clément Trahan.
Dans ce domaine, lorsque les poulets sont devenus à terme pour la
consommation humaine, le travail commence vraiment afin de remplir ce
mandat et une des étapes est leur capture. Cet ouvrage, que ce soit dans
le passé ou aujourd’hui, est des plus exigeants et demande une dextérité
hors du commun en plus de falloir être rapide. Dans les années plus ou
moins 1960, un bon attrapeur de poulets, travail s’effectuant
habituellement le soir, soit à la noirceur, ramassait régulièrement 7
volailles (4 d’une main et 3 de l’autre) avant de les amener à une des
cages du camion. Les yeux s’habituant rapidement à la noirceur pour le
repérage des individus d’élevage, chaque « pogneur » devait s’adapter
aux odeurs toxiques émanant de l’environnement de l’intérieur du
poulailler, difficile surtout pour la respiration et donnant à
l’occasion des maux de gorge et parfois, de tête. Un des plus grands
inconvénients de ce travail a toujours été les mains mutilées par les
griffes et le bec des poulets capturés, lesquels ne se laissaient pas
faire, évidemment! Pour ce travail nocturne de capture de poulets, ça
rapportait plus ou moins $ 1,00 l’heure, soit environ $ 10.00; certains
producteurs payaient un montant fixe, soit selon le temps travaillé ou
le nombre de poulets à capturer.

Les poulets, en plus de toujours être élevés et envoyés pour la
consommation de produits frais dans les grandes chaînes alimentaires et
pour des spécialités comme le poulet frit (BBQ), ont servi à tester dans
des simulations, le rendement des réacteurs d’avion par l’envoi de
plusieurs d’entre eux (ils étaient morts), dans ceux-ci : une technique
efficace, selon les gens concernés, ce afin d’éviter d’éventuels
accidents aériens lors des nombreux vols. Cette méthode de prévention
d’accidents est celle qui se rapproche le plus de la réalité du vol des
oiseaux sauvages (souvent pendant la migration) entrant dans lesdits
réacteurs. Dans la réalité de 2020, en Europe, certains fabricants
d’avions utilisent plutôt pour les tests, des blocs de gélatine de
poulets (surtout pour les impacts avec les pare-brises et les carlingues
d’avions), imitant parfaitement le choc d’un oiseau de même poids.
En terminant, le poulet que l’on achète à l’épicerie et qui se retrouve
dans notre assiette vient peut-être d’un poulailler pas loin de
chez-nous!
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