Lors de l'annexion d'une partie de la municipalité de la Paroisse à la municipalité du Village, sous l'administration du maire, Monsieur Émile Pellerin, le 13 janvier 1961, la route à partir du village jusqu'à la Factorie fut désignée du nom de Rue et Chemin Desaulniers.  Un bout de la rue Desaulniers fut redressé le 5 juin 1972 pour rejoindre la rue Sainte-Anne.

 

Artère importante dans notre municipalité, nous y retrouvons deux (2) ponts surplombant la Petite et la Grande Rivière.  Le pont au-dessus de la Grande Rivière est un pont Dominion Bridge Co. Limited, Lachine, P.Q. de type « Poney Warren » construit en 1919. Le pont sur la Petite Rivière fut totalement refait en 2011.  Cette route était utilisée entre Québec et Montréal avant la construction de la route # 2 en 1937 aujourd’hui, la route 138.

 

Le nom "Desaulniers" est un dérivé de la famille Lesieur, fondatrice de la municipalité et compte parmi les grandes familles de Yamachiche et de par le monde.

 

Le 26 mai 1999, mon frère Paul, décrivait dans cette rubrique sur la toponymie le "Chemin Charles-Lesieur".  On pouvait y lire à la page 4 : "Jean-Baptiste Lesieur prit le nom de Desaulniers... on l'explique par le fait que sur les rives de la Petite Rivière d'Yamachiche, il pousse des aulnes en grande quantité.  Jean-Baptiste ayant établi sa demeure sur les bords de cette rivière, ses frères et ses amis le désignaient toujours sous le nom de Jean-Baptiste des aulniers".

 

Jean-Baptiste Lesieur-Desaulniers, baptisé le 27 juillet 1686 était de fils de Charles Lesieur et de Françoise de Lafond, fille mineure d'Étienne et de Marie Boucher.  Marie était la soeur de Pierre Boucher, gouverneur de Trois-Rivières.  Du mariage de Jean-Baptiste et d’Élisabeth Rivard-de-Laglanderie sont nés treize (13) enfants.  Jean-Baptiste décéda le 22 avril 1740.

 

Le père de Jean-Baptiste, Charles, et son frère Julien sont avec les trois frères Gélinas, Étienne, Jean-Baptiste et Pierre, les fondateurs de la vieille paroisse d'Yamachiche.  Jean-Baptiste Gélinas prit le surnom de Bellemare.

 

Dans la famille Desaulniers, plusieurs rameaux de familles ont ajouté des surnoms à celui de Desaulniers, tels que Leblanc, Lenoir, Barabé, Bisson, Titiche, Pinaret, Firmin, Coton, Benjamin, etc., pour mieux s’identifier en raison des vingt-deux chefs de familles qui ont porté le nom « Antoine », des vingt-cinq qui ont porté le nom de « Joseph » et d’une quinzaine d’autres qui ont porté celui de « François ».

 

Les Desaulniers avaient sans doute du sang de vrais défricheurs.  Ils ont franchi le Saint-Laurent et ils comptent parmi les premiers habitants du village de Saint-Guillaume-d’Upton, connu autrefois sous le nom de Ruisseau-des-Chênes.  La première de la famille à s’y installer fut Théotiste, fille de Jean-Baptiste et d’Angélique Foucher.  En 1802, elle épousait Michel Houle qui est considéré comme le fondateur du village.  Quand, en 1856, la paroisse de Saint-Bonaventure fut créée à même celle de Saint-Guillaume-d’Upton, le premier curé en fut l’abbé Alexis Lesieur-Desaulniers.

 

À Yamachiche, nous avons eu cent soixante et onze (171) familles de douze enfants et plus.  Parmi celles-ci, nous retrouvons plusieurs Desaulniers : Joachim et Esther Grenier (1833) ; Joseph et Lucie Massicotte (1843) ; Léonard et Pélagie Villemure (1849) ; Léon et Marie Desaulniers (1870) ; Joseph. B. et Glorianna « Anna » Gadbois (1906) ; Cyprien et Anna Trahan (1891) ; Léon et Agnès Bellemare (1905) ; Joseph-L. et Al. Bellemare (1904) ; Émile B. et Anne-Marie Pellerin (1936).

 

 

 

Famille décimée par la maladie

 

L'abbé Napoléon Caron rapporte, dans son Histoire d'Yamachiche, une note écrite en 1867 par Abraham L.-Desaulniers au sujet de la famille de Jean-Baptiste L.-Desaulniers.  La voici : "L'année 1756 est une époque tristement mémorable pour la famille Desaulniers.  On y remarque que sept des enfants de Jean-Baptiste Desaulniers et d'Élisabeth Rivard-Laglanderie, six frères et une soeur, tous moins un, chefs de famille, sont morts dans le court espace de deux mois, sans compter encore quelques autres personnes d'une parenté un peu plus éloignée.  Il y a là de quoi surprendre ceux qui n'auraient pas entendu parler de la grande picotte.  La famille Desaulniers fut alors victime des terribles ravages exercés par cette maladie dans un temps où l'on ne connaissait pas encore l'art de l'inoculation.  Il n'y eut qu'un frère et deux sœurs, François, marié à Madeleine Toutant; Marie-Louise, mariée à Antoine Gélinas ; et Marie-Françoise, mariée à Jean-Baptiste Bellemare, qui, ainsi que leurs enfants échappèrent au fléau".

 

 

 

Plusieurs députés portèrent honorablement le nom de « Desaulniers »

 

François Desaulniers né à Yamachiche le 17 avril 1785, était le fils de Charles et de Marie Carbonneau.  Le 11 novembre 1805, il épouse Charlotte, fille d’Augustin Dufresne et de Geneviève Grégoire.  Député de Saint-Maurice à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada du 12 août 1836 au 27 mars 1838 et du 12 novembre 1844 au 6 décembre 1847.  Cultivateur, on le disait bel orateur, doué d’une mémoire et d’un jugement solide.  Il décéda le 11 août 1870.

 

Abraham Desaulniers né à Yamachiche le 17 décembre 1822, était le fils de Charles et de Rose-de-Lima Caron.  Le 6 septembre 1852, il épouse Marguerite Dupuis à Trois-Rivières, fille de Louis, mouleur, et de Marie-Josephte Dufresne.  Avocat, puis substitut du Procureur général, journaliste et écrivain, il fut député du comté de Saint-Maurice à la Législature de Québec, du 3 septembre 1867 au 27 mai 1871.  Il fut rédacteur en chef de L’Ère nouvelle et du journal trifluvien L’Écho du Saint-Maurice.  Il a publié en 1878, un Dictionnaire de droit et de procédures.  Abraham fut également conseiller municipal de Trois-Rivières en 1854.  Il décéda le 23 janvier 1883 et fut inhumé à Trois-Rivières, le 25 janvier.

 

Dr Louis-Léon Desaulniers né à Yamachiche le 20 février 1823, était le fils de François et de Charlotte Rivard-Dufresne, petit-fils d’Augustin Rivard-Dufresne, député de Saint-Maurice au premier Parlement du Bas-Canada.  Le 16 novembre 1850, il épousa à Boston, Flora Merrill.  Élu le 20 juillet 1854 à la Chambre d’Assemblée du Bas-Canada, il y a siégé jusqu’au 16 mai 1863.  Le 24 août 1867, il est élu à la Chambre des Communes, il laisse le 29 septembre 1868.  Il est réélu le 17 septembre 1878 et conserve son siège jusqu’au 15 janvier 1887.  Il est alors remplacé par François-Sévère Desaulniers.  Le Dr Desaulniers a été lieutenant-colonel de milice, juge de paix, inspecteur des prisons et asiles du Québec.  Ayant toujours habité le village, il possédait une belle ferme au 571 Ste-Anne. Il décéda le 31 octobre 1896 et fut inhumé le 3 novembre à Yamachiche.

 

Articles de journaux de 1896 :

 

Feu le Dr. L. L. L.-Desaulniers

« Celui dont le nom figure en tête de ces lignes a joué un rôle trop marquant dans la politique du district de Trois-Rivières et de la Province en général pour que nous ne lui consacrions pas un article spécial, à l’occasion de sa mort, arrivée à Montréal, samedi dernier le 31 octobre.

Depuis 1851 jusqu’à 1887, M. le Dr. Desaulniers a été intimement mêlé à la politique et pris une part active à la chose publique.  En 1854, dès sa première entrée au parlement, l’hon. M. Drummond le chargea de rédiger l’un des deux projets de la loi municipale et ce sont ses notes qui ont servi de base au code municipal actuel, que nos législateurs ont tant morcelé et amendé depuis.

À Yamachiche où naquit le Dr. Desaulniers, il n’y a d’événements un peu importants auxquels il n’ait pris une part prédominante.  Plusieurs paroisses du comté de Saint-Maurice, celles de St-Étienne et de Shawenegan en’autres, le considèreront longtemps comme l’un de leurs plus insignes bienfaiteurs.  En deux mots, par son activité ardente, son esprit d’initiative, on peut affirmer sans crainte que M. Desaulniers fut l’un des hommes politiques les plus marquants de notre district.

Le docteur Desaulniers était le fils de François Lesieur-Desaulniers et de Charlotte Rivard-Dufresne.  Son aïeul était Charles Lesieur, notaire royal et solliciteur général sous le régime français, marié à Françoise de Lafond, nièce de Pierre Boucher,  gouverneur des Trois-Rivières.

Son grand-père maternel Augustin Rivard-Dufresne, fut le premier député de St-Maurice aux élections nécessitées par la charte octroyée au Canada, par la Chambre des Communes d’Angleterre, en 1791.  Son père, François Desaulniers, fut aussi député du même comté avant 1837, ainsi que sous l’Union.  Il est bon de rappeler que ce dernier fit élire Louis-Joseph Papineau en 1848, dans St-Maurice.

Le défunt était le frère des célèbres abbés Isaac, François et Evariste Desaulniers, le premier, professeur très distingué, au collège de St-Hyacinthe, les deux autres professeurs également au collège de Nicolet.

En 1875, le Dr. Desaulniers a été chargé par le gouvernement de Québec d’aller visiter les prisons et les asiles de France, de Belgique, d’Allemagne, d’Italie et d’Angleterre.

Le défunt s’est marié en 1850 à Mlle Flora Joséphine Merrill, de Boston, nièce de l’hon. Campbell, State Attorney du Massachusetts.  Il eut dix enfants.  L’aîné, Alexandre, est mort curé de West-Gardner, le se-cond, Dionis, est l’un des traducteurs officiels de la Chambre des Communes d’Ottawa, le troisième, Avila, est employé au bureau du Revenu à Montréal, le quatrième, Eugène, pratique la médecine à Montréal et le dernier, Edmond, étudie le notariat dans la même cité.  Ses deux filles sont Mesdames Georges Daveluy et Gustave Raymond, de Montréal.  Une autre de ses filles, Albina, est morte religieuse chez les Sœurs de la Providence, à Montréal. »

La Presse de samedi a publié une jolie biographie de M. le Dr Desaulniers.  Le Monde, du même jour a aussi publié une biographie dont nous extrayons les lignes suivantes : « M. Desaulniers était âgé de 73 ans, 8 mois et 15 jours.  La mort de ce citoyen distingué mérite plus qu’une simple mention.  Six fois élu pour représenter le comté de Saint-Maurice au parlement, c’est assez dire que M. Desaulniers a joui long-temps, dans cette division électorale, d’une énorme popularité.  Il appartenait d’ailleurs à une famille desti-née à figurer dans les conseils de la nation, son père et son grand-père ayant été députés.

Détail assez curieux, depuis 1791, la famille Lesieur-Desaulniers a presque toujours fourni des représen-tants au vieux comté de St-Maurice, c’est-à-dire pendant la période de 104 ans. »

La Minerve d’hier matin contient aussi un très bel éloge de M. Desaulniers.

« Hier, plusieurs citoyens d’Yamachiche, en reconnaissance des services rendus à leur paroisse par le regretté défunt, ont acheté une magnifique couronne de fleurs naturelles qui sera déposée sur le cercueil.  De plus, hier soir, le Conseil du village d’Yamachiche et celui de la paroisse ont passé des résolutions de condoléances à cette occasion.

Les funérailles ont eu lieu ce matin, à Yamachiche, selon les dernières volontés de M. Desaulniers.  C’est une dernière marque d’affection que le défunt a voulu donner à sa vieille paroisse natale.  Les dépouilles reposeront donc désormais, dans ce vieux cimetière tant vénéré, où reposent déjà les ancêtres de la famille Lesieur-Desaulniers.

Une grande foule de parents et d’amis s’était rendue à Yamachiche pour rendre un dernier hommage à M. Desaulniers.  Le service divin a été chanté par M. le chanoine J. B. Comeau, assisté des abbés A. D. Gé-linas et Prosper Cloutier.  Mgr Laflèche, évêque des Trois-Rivières était venu des Trois-Rivières pour rendre un dernier témoignage d’estime à son vieil ami.  M. l’abbé A. N. Bellemare, de Nicolet, a chanté l’absoute.

Les porteurs étaient six de ses neveux dont, MM. Antoine Desaulniers, Francis Larivière, Jules Carbon-neau, Léon Desaulniers et Sévère  L. Desaulniers.

Le corps harmonique d’Yamachiche joua deux jolies marches funèbres et il y eut du très beau chant à l’harmonium ».

 

Alexis Desaulniers, né à Yamachiche le 31 août 1837, était le fils d’Alexis et de Julie Bélair.  Le 19 janvier 1862, à la Rivière-du-Loup (aujourd’hui Louiseville), il épousa Ernestine-Oliva Pichette, fille de Joseph-Édouard, marchand et registrateur, et de Marie-Léocadie Lemaître Augé.  Député du comté de Maskinongé à la Législature de Québec, du 4 septembre 1867 au 27 mai 1871, puis aux Communes d’Ottawa, du 22 décembre 1884 au 15 janvier 1887.  Il travailla beaucoup au progrès de  Louiseville, qui lui doit la création du premier système d’éclairage de ses rues et la construction de son premier aqueduc.  Il décéda le 9 juillet 1918 et fut inhumé le 12 juillet 1918.

 

François-Sévère Desaulniers, né à Yamachiche le 19 septembre 1850, était le fils de François et de Marguerite Pothier.  Marié le 24 juillet 1877 à Marie-Aglaé Maher, fille de Francis et d’Agnès Bienvenu-Fontaine, de Saint-Guillaume.  Reçu avocat en 1879.  Élu député du comté de Saint-Maurice en 1878 à la Législature de Québec, il demeure à ce poste jusqu’au 7 septembre 1886, puis il représente la même circonscription à Ottawa, du 22 février 1887 au 24 avril 1896.  Nommé ensuite greffier des comités de la Législature de Québec.  Auteur de plusieurs œuvres littéraires bien identifiées dont les quatre volumes « Les Vieilles Familles d’Yamachiche ».  Il décéda à Montréal le 28 janvier 1913.

 

 

Article de journal de 1913 :

 

C’est raisonnable !  Nous recevons la communication suivante :

 

« Nos lecteurs qui s’intéressent tant aux publicistes de notre région, aimeraient que nous leur parlions encore de notre généalogiste distingué, feu M. F. L.-Desaulniers et que nous leur disions quels sont les ouvrages qu’il a publiés, et c’est raisonnable.

Dès 1876, M. Desaulniers publiait une brochure intitulée « Réunion des Paroissiens d’Yamachiche et se mettait immédiatement à l’œuvre, en collaboration avec M. le chanoine Napoléon Caron, pour préparer « L’histoire d’Yamachiche » qui parut en 1892.

En 1898, l’auteur annonçait avec son premier volume des « Vieilles Familles d’Yamachiche », son projet de publier la généalogie des familles du comté St-Maurice en reconnaissance pour ses électeurs.  Ignorait-il l’ingratitude d’un tel travail ?  Certainement, mais cela ne l’a pas empêché de mener à une bonne fin toutes ses œuvres, encouragé par quelques amis et la constatation que ses écrits portaient des fruits.  Ce travail de quatre volumes fut terminé en 1908.

Dans le cours de ces dix ans, trois autres ouvrages sont venus intéresser le public, ce sont : « Recher-ches généalogiques » en 1902 ; « Charles Lesieur et la Fondation d’Yamachiche », la même année, « notes historiques sur la paroisse de St-Guillaume-d’Upton » en 1905.

Tout en travaillant ces ouvrages, M. Desaulniers recueillait des notes qui devaient lui servir en 1909 pour l’impression de deux autres volumes : « La Généalogie des familles Richer de la Flèche et Hamelin » et « La Généalogie des familles Gouin et Allard ».  Outre ces onze (11) volumes, M. Desaulniers voulait payer un tribut particulier de reconnaissance aux anciens électeurs de St-Barnabé, et quand la mort vint faire son œuvre néfaste il était à l’œuvre pour publier un vrai bijou avec son volume sur la paroisse de St-Barnabé.  Espérons que ce travail ne restera pas à l’état de manuscrit, mais que des personnes zélées livreront bientôt à nos lecteurs, cet ouvrage posthume de notre dévoué généalogiste qui est allé jouir d’une vie meilleure dans l’autre monde.»

 

Eugène Merrill-Desaulniers, né à Yamachiche le 7 novembre 1868, était le fils de Louis-Léon et de Flora Merrill.  Il se maria à la cathédrale de Montréal le 27 septembre 1898 à Élisa Saint-Denis, fille d’Édouard et de Mathilde Mailloux, puis le 16 septembre 1903 à Mathilde Duchesneau, fille de Joseph-Alfred, médecin, et de Valérie Poulin.  Médecin résidant à Saint-Lambert, il s’est aussi occupé du commerce d’ornements d’église avec son frère Avila. Il fut maire de St-Lambert en 1908 et 1909.  Eugène a été député du comté de Chambly à l’Assemblée législative de Québec sans opposition de 1916 à 1923.  Il est le père de Guy Merrill-Desaulniers, juge à la cour supérieure de Montréal.  Il décéda à Montréal le 6 décembre 1939 et fut inhumé dans le cimetière Notre-Dame des Neiges à Montréal le 9 décembre.

 

Arthur Desaulniers, né à Louiseville le 9 février 1873, était le fils d’Alexis et d’Ernestine-Oliva Pichette.  Il fut député à la Chambre des communes de 1917 à 1930 dans la circonscription de Champlain.  Il fut maire de Sainte-Anne-de-la-Pérade de 1913 à 1919.  Il décéda le 16 juillet 1954.

 

 

 

Nous avons eu plusieurs autres députés issus de notre municipalité, mentionnons :

 

Augustin Rivard-Dufresne, né en 1743, député de 1792 à 1796, fils de Joseph.

Michel Caron, né en 1763, député de 1808 à 1814, fils de Michel.

François Caron, né en 1766, député de 1810 à 1816, fils de Michel.

Charles Caron, né en 1768, député de 1824 à 1830, fils de Michel.

Louis Gugy, né en 1770, député de 1809 à 1816, fils de Barthélemy.

Dr Élie Lacerte, né en 1821, député de 1875 à 1878, fils de Pierre.

Thomas Loranger, né en 1823, député de 1854 à 1864, fils de Joseph.

Charles Lajoie, né en 1824, député de 1863 à 1867, fils d’André.

Sévère Rivard, né en 1834, Conseil Législatif, fils d’Augustin.

Louis-Onésime Loranger, né en 1837, député de 1857 à 1882, fils de Joseph.

Elzéar Gérin-Lajoie, né en 1843, député de 1871 à 1875, fils d’Antoine.

Nérée Duplessis, né en 1855, député de 1886 à 1900, fils de Joseph.  Il était le père de Maurice Le Noblet Duplessis.

Georges Délisle, né en 1857, député de 1908 à 1919, fils d’Augustin.

Étienne Leblanc, Acadien, baptisé à Yamachiche le 10 septembre 1767, fils d’Augustin et de Françoise Hébert ; il fut député de St-Maurice de 1814 à 1816, et juge de paix à Trois-Rivières.

J.-Willie Gagnon, né en 1879, député de 1927 à 1929, fils de Nérée.

 

 

 

4 maires, 25 conseillers et 2 secrétaires-trésoriers

 

La famille Desaulniers fut très présente sur nos conseils municipaux.

 

Depuis le 15 novembre 1847, la paroisse d’Yamachiche a toujours été le chef-lieu du comté de Saint-Maurice.  De 1847 à 1877, les séances étaient tenues à la salle publique, pièce attenante au logis du be-deau, qui se trouvait au presbytère abandonné vers 1869.  Parmi les conseillers de la Corporation municipale du comté de Saint-Maurice étaient présents Messieurs François et Alexis Desaulniers.

Lors de la 17e assemblée, en date du 23 juillet 1849, Sieur François Lesieur-Desaulniers, écuyer, fut nommé maire et préfet de la Corporation.  Il exerça cette fonction jusqu’au 1er octobre 1853.

 

Maires (Ils le furent tous en Paroisse) :

François, maire et préfet  (1849-1855) ; Sévère, maire et préfet (1878-1879 +1889-1892) ; Joseph (1921-1923) ; Alide (1937-1939 + 1941-1949 + 1953-1959)

 

Conseillers municipaux :

Ancienne Paroisse (le 1er conseil eut lieu le 1er juillet 1855) :

Antoine (1858-1860 + 1873-1876) ; Joachim (1868-1870) ; Sévère (1872-1875 + 1876-1878) ; Alexandre (1875-1876) ;  Pierre (1893-1896) ; Philippe (1907-1907) ;  Dionis (1913-1916 + 1921-1923) ; Cyprien (1922-1924 + 1928-1930) ; Alide (1934-1936) ; Camille (1937-1939) ; Morasse (1939-1941) ; Eugène (1940-1942) ; Léon P. (1942-1946) ; Aimé (1945-1951) ; Claude (1977-1983) ; Réal (Camille) (1981-1987)

 

Ancien Village (le 1er conseil eut lieu le 16 mai 1887) :

Gilbert (1898-1901) ; Alexis (1906-1911 + 1912-1915) ; Donat (1917-1919) ; Amédée (1919-1922) ; Omer (1934-1935) ; Émile B. (1948-1960) ; Antonio (1975-1987) ; Réal (Émile B.) (1982-1985)

 

Municipalité unifiée (le 1er conseil eut lieu le 4 janvier 1988) :

Réal (Camille) (1988) ; Antonio (1991-2009) ;  André (depuis 1995…)

 

Secrétaires-trésoriers :

Alfred (fils d’Alexis) (1911-1912)  …dans l’ancienne Paroisse

Paul (Émile B.) (durant 30 ans, de 1978 jusqu’à son décès en 2008)… dans l’ancien Village et la municipalité unifiée

 

 

 

Domaine scolaire

 

La famille Desaulniers fut également présente dans le domaine scolaire.  Nous y retrouvons quatre (4) présidents :  Pierre (1903-1905) ;  Cyprien (1913-1914) ;  Léon-P. (1926-1927 + 1937-1938) ;  Maurice L. (1947-1948).

 

Omer-Jules Desaulniers né à Yamachiche le 29 août 1904, était le fils d’Antoine et de Joséphine Beaudoin.  Il fit ses études pédagogiques à l’École normale Jacques-Cartier de Montréal.  Instituteur à l’école Saint-François-Xavier de Trois-Rivières de 1921 à 1936, puis inspecteur des écoles urbaines du district trifluvien de 1936 à 1945.  Le 1er décembre 1948, il est nommé surintendant de l’Instruction Publique du Québec.  Fondateur et président du Cercle des instituteurs de Trois-Rivières ; il fut maître de chapelle à l’église Notre-Dame de Trois-Rivières de 1928 à 1944 ; président des Compagnons Notre-Dame durant six ans ; fondateur et vice-président de la Société Le Flambeau ; président de la Corporation des inspecteurs d’écoles du Québec durant six ans.  Il fut également membre des exécutifs de la Société des éducateurs de la langue française du Canada ; du comité permanent de la Survivance française ; du Canadian Council for Reconstruction Through Unesco ; de la Société du Bon Parler Français de Québec ; de la Canadian Education Association ; etc.  Le 14 février 1951, l’Université Laval lui décernait un doctorat d’honneur en pédagogie.  C’est le 14 juillet 1930 qu’il épousa à Yamachiche, Juliette Ricard, fille d’Honoré et d’Emma Richard.  Omer-Jules décéda le 29 mars 1972 à l’âge de 67 ans.  Le 7 septembre 1978, on donnait son nom à  l’école élémentaire de sa paroisse natale.

 

Philippe-Victorien (1872-1933), né à Yamachiche, fut instituteur, principal d’école, puis président général de la Société des artisans canadiens-français de 1906 à 1910.  Il entreprend finalement une carrière dans le domaine de la finance.

 

Commission scolaire de Grandpré : En juillet 1998, la Commission scolaire de Grandpré, s’unissait à celles de Chavigny, Samuel-de-Champlain et de Trois-Rivières pour ne faire qu’une commission scolaire soit celle du Chemin-du-Roy.  Le premier commissaire représentant les parents ayant le titre de commissaire-parent fut André Desaulniers de 1989 à 1993.  Lors du décès de Me Bertrand Ferron qui fut commissaire de Yamachiche, il fut élu pour le remplacer de 1993 jusqu’à la fusion des commissions scolaires en juillet 1998.  Ce fut le dernier commissaire « unique » représentant Yamachiche.  Aujourd’hui, le commissaire d’école s’occupe de trois municipalités, soient Yamachiche, Saint-Léon et Saint-Sévère.

 

 

 

Et d’autres Desaulniers

 

François, né à Yamachiche le 5 avril 1807, était le fils de François et de Charlotte Dufresne.  Il embrasse l’état ecclésiastique en 1827 et enseigne à Nicolet jusqu’en 1833, année où il va étudier à l’Université de Georgetown.  Il revient l’année suivante pour poursuivre sa carrière d’éducateur jusqu’en 1863.  Il jouit d’une grande réputation dans le domaine des sciences, des lettres, des mathématiques et de l’histoire.  Il est décédé sous-diacre (il n’a jamais voulu être ordonné prêtre).  Mgr Laflèche le tenait en très haute estime.

 

Isaac-Stanislas, né à Yamachiche le 28 novembre 1811, frère du précédent, fut ordonné à Montréal par Mgr Bourget le 30 juillet 1837.  Il fut professeur au séminaire de Saint-Hyacinthe de 1837 à 1852.  Il fit des voyages durant deux ans en Europe.  À son retour, il parcourt l’Illinois pour combattre le schisme de Chiniquy, puis il revient enseigner à Saint-Hyacinthe jusqu’en 1866.  Il est alors nommé vicaire général de ce diocèse.  Il décède dans cette ville le 5 avril 1868.  Tout comme son frère François, il fut considéré comme l’un des hommes les plus émérites de son temps.  Nommé évêque de Bourbonnais, aux États-Unis, sa grande modestie lui fit décliner cet honneur.

 

Thomas-Alexis, né à Yamachiche le 5 avril 1836, était le fils de François et de Marguerite Pothier.  Il fut ordonné le 21 septembre 1862.  Tour à tour vicaire à Sainte-Croix-de-Lotbinière, Saint-Guillaume-d’Upton, curé à Saint-Bonaventure-d’Upton durant 24 ans, puis à Stanfold.  Il fut vice-chancelier du diocèse de Nicolet.  Il décéda à Québec le 20 mars 1907 et inhumé à Princeville.

 

Alexandre, né à Yamachiche le 7 novembre 1851, était le fils de Louis-Léon et de Flora Merrill.  Il fut ordonné prêtre en 1875. Vicaire à Saint-Léon, Maskinongé, Drummondville et Arthabaska, curé de Pittsfield et de West Gardner, aux États-Unis.  Il visita l’Europe, la Terre Sainte, l’Égypte et l’Italie.  Il fut inhumé à Yamachiche le 12 septembre 1891.

 

Dionis, né à Yamachiche le 22 août 1853, était le frère du précédent.  Il fut avocat et traducteur aux Communes d’Ottawa.  Il se maria le 15 novembre 1877 à Mathilde Bellemare, fille de Raphaël et d’Anastasie Geoffrion.  Raphaël Bellemare fut un des historiens de Yamachiche.

 

Sévère, né à Yamachiche le 4 juillet 1855, était le fils de Sévère et d’Adéline Pothier.  Il étudia la méde-cine mais préféra le commerce.  Il a été maire de sa paroisse et préfet de comté.  Il se maria le 22 août 1876 à Adéline Lacerce, fille du Dr Élie et de Louise Lamy.

 

Gonzalve, né à Saint-Guillaume-d’Upton le 24 juin 1863, était le fils d’Antoine et d’Hélène Tellier.  Il fut avocat, journaliste et poète, juge de la Cour Supérieure en 1923, membre de la Société Royale du Canada et officier de la Légion d’Honneur et de l’Instruction Publique. Il publie en 1930, un recueil de poèmes intitulé « Les bois qui chantent », qui se situe dans le courant romantique de Lamartine et de Vigny. Il se maria le 5 juillet 1887 à Élisabeth Martin, fille de Moïse et d’Henriette Watkins.  Une de ses sœurs, Diane, épousait la même année à Montréal, le Vicomte André de Quinemont, d’Orléans, France.  Il décéda le 5 avril 1934.

 

Joseph-Victor, né à Yamachiche le 11 février 1872, était le fils de Philippe et d’Oliva Hubert.  De 1889 à 1895, il enseigna successivement  à l’École Sainte-Anne de Montréal, à l’Académie de Québec et à Sillery.  En 1896, il devint assistant-principal de l’Académie Commerciale Catholique de Montréal.  En 1900, la Commission scolaire de Montréal le nommait principal à L’École Belmont.  De 1906 à 1911, il fut membre adjoint du Conseil de l’Instruction Publique, puis président de l’Association des Instituteurs de la circonscription de l’École normale Jacques-Cartier de Montréal.  Jusqu’en 1912, il se mêla activement à la Société des Artisans Canadiens-Français, il en fut successivement directeur, vice-président et président général.  À cette fin, il visita la plupart des villes du Canada et des États-Unis.  Pendant plusieurs années, il fut l’un des principaux dirigeants de la Société St-Jean-Baptiste de Montréal.

 

Joseph, résidant à St-Boniface-de-Shawinigan, fut le premier maire de cette municipalité de 1855 à 1857.

 

Jeannine, née à Yamachiche le 23 juillet 1924, fille de Joseph-Léon et de Marie-Alexina Bellemare, est la généalogiste du site internet de la municipalité d’Yamachiche.  Elle est également une très grande passionnée d’histoire.

 

Paul, né à Yamachiche le 2 mars 1948, était le fils d’Émile B. et d’Anne-Marie Pellerin.  Il fut directeur-général et secrétaire-trésorier de la municipalité d’Yamachiche durant trente (30) ans jusqu’à son décès le 31 mai 2008.  Grand fervent d’histoire, il participa largement à la faire connaître sur le site internet de la municipalité.  Paul avait un attachement profond pour sa communauté.  Pour lui, la réputation des gens de Yamachiche, ses institutions, son patrimoine, son histoire, on ne traite pas ça n’importe comment.  Nous retrouvons également beaucoup de réalisations du conseil municipal lorsqu’il était au poste de directeur-général de la municipalité alors que son frère André occupait le siège de conseiller municipal :  onze (11) panneaux d’interprétation ; l’enfilade-de-maisons-en-brique-rouge-de-Yamachiche classée historique le 26 juin 2008 ; photos historiques à l’hôtel de ville ; le Pavillon Achille-Trahan (inauguration le 17 juin 2006) et la reconnaissance aux Acadiens qui se sont établis dans la municipalité ; le réseau de câbles enfouis avec ses beaux lampadaires ; deux parcs municipaux pour jeunes ; aménagement au Lac Saint-Pierre (stationnement et passerelle d’observation) ; etc.  Les terrains de soccer de la municipalité portent son nom (inauguration le 20 juin 2009).

 

 

 

 

André Desaulniers

Conseiller délégué en histoire

Municipalité d’Yamachiche