Le Nouvelliste 18 septembre 1999


C'est avec un "Superman" que le jeune Benoit Milot, de Yamachiche, va
tenter de dominer le concours de sauts présenté dans le cadre du
Motocross Valvoline de Montréal, au Stade olympique, devant
quelque 50 000 spectateurs ce soir.

 

Il en sera à sa deuxième participation au Motocross
Valvoline de Montréal

Ann Boisvert
Trois-Rivières

Le jeune pilote de motocross de Yamachiche, Benoit Milot, a terminé tout récemment de mettre la dernière touche à son engin en vue de sa deuxième participation au Motocross Vaivoline de Montréal, qui a lieu ce soir au Stade olympique. A 17 ans, Milot tentera d'épater la galerie en effectuant le saut le plus spectaculaire lors du concours présenté dans le cadre de ce qui est devenu, au fil des ans, une véritable tradition dans le domaine du sport motorisé au Québec.

De concert avec son mécanicien, son frère aîné Alex, le jeune Milot à l'intention de mettre le paquet pour atteindre ses objectifs, autant au concours de sauts qu'à l'épreuve de course 250 cc professionnel qui se dérouleront devant quelque chose comme 50 000 spectateurs.

En 1998, Benoit Milot avait aussi été invité par l'organisation montréalaise pour concourir à l'épreuve de sauts. Il avait alors terminé troisième sur cinq concurrents avec un «hill flicher».

Seul Canadien en lice, Milot complète cette année la grille des sauteurs aux côtés l'Américains et d'Européens; Et, comme tous ses adversaires, il ne sait pas ce que les autres pilotes vont présenter au public.

«Les Européens, surtout, arrivent souvent avec des nouvelles techniques. Cette année, j'ai confiance que mon «Superman» va bien me servir par contre. Ça fait deux mois que je le pratique et je me sens en confiance. C'est un saut plus difficile que le «hill flicher», mais je sais que je suis plus fort cette année. Je pourrais même être bien prêt de la première place», de livrer le jeune Milot, semblant tout à fait à l'aise à l'idée de remettre son sort entre les mains de dizaine de nilliers d'amateurs frénétiques. «Ça va aux applaudissements. C'est le public qui est juge!» dit-il simplement, «Il ne faut pas penser à cela. Je reste concentré sur ce que j' ai a faire. Et, de toute façon, je n'ai jamais eu de problème avec la pression», a-t-il insisté.

Sur le circuit québécois de motocross, en 125cc et 250cc professionnel, Benoit Milot figure au troisième rang. Après huit ans de compétition, il se dit satisfait de ce rendément et poursuit toujours de grandes ambitions.

Samedi soir, entre autres, le circuit du Stade devrait favoriser le coureur de Yamachiche. Des virages serrés conviennent parfaitement à son style. La piste est moins rapide, semble-t-il, et exige plus de technique. «J'ai quand même pris de la vitesse pendant ma dernière saison, mais c'est l'expérience qui devrait m'aider encore plus pour cette course-là», convient Milot.

En 1998, lors de sa première course au Stade olympique, Benoit Milot avait été incapable de se frayer une place jusqu'en finale. Cette année, quelque 72 coureurs professionnels en 250 cc vont participer aux qualifications. La sélection se fera de sorte que seulement 20 d'entre eux prendront le départ de la fameuse finale. Milot veut évidemment se rendre là. Rien de moins!

«Les départs sont importants. On fait quatre tours de piste. Ce n'est pas long, c'est pour cela que le départ est si important», expliquait le jeune pilote, visiblement enthousiaste à l'idée de se produire à nouveau au Stade olympique, dans le cadre d'un événement aussi grandiose.

Au volant de sa Suzuki une moto qu'il juge comme le meilleur engin pour ce type de compétition, le 49 de Yamachiche serait satisfait de figurer parmi les 15 premiers au fil d'arrivée de la finale. «C'est difficile d'évaluer nos adversaires. Je ne suis pas inquiet par contre quant aux autres gars de la région qui vont être présents. Sur le circuit québécois, ils ont toujours été derrière moi.»

Parmi ces autres pilotes, Tommy Bélanger de Shawinigan, David Lavoie de Grand-Mère de même que les frères Steve et Éric Gagnon de Shawinigan-Sud, seront sur la grille de départ des qualifications.

Des bourses de 2000 $ et 1000 $ sont octroyées au deux meilleurs pilotes du concours de sauts, tandis que les 20 finalistes de l'épreuve de 250cc se partageront une bourse totale de 25 000 $, dont 5000 $ au premier.

 

Volet VTT

Comme la traditièn l'exige aussi, des coureurs de véhicules tout-terrain envahiront la piste du Stade pour l'édition 1999 du Motocross de Montréal. Ils seront environ 45 coureurs, en classe Open, qui vont batailler pour une place en finale. Vingt-deux d'entre eux seront retenus pour l'ultime course dont l'enjeu, en plus des honneurs, sera de 4000 $ répartis parmi les dix premiers.

Évidemment, le programme de VTT ne serait pas complet sans la présence du vétéran coureur Sylvain Arseneault de Mont-Carmel. Assidu du Motoaoss de Montréal depuis 1987, il ne manquerait cet événement pour rien au monde. C'est d'ailleurs lui qui chapeaute tout le volet VTT du motocross encore cette année. Du boulot sur la planche!

En plus de préparer sa propre machine, une Honda-Moto-Thibeau, Arseneault effectue de la mécanique haute performance pour un certain nombre d'autres coureurs de VIT de la region. Cette année, l'équipe de course Arsène Racing a sous son aile Charles Daoust, de Shawinigain, Yves Lajoie, de Cap de-la-Madeleine, Sylvain Tousignant, de Sainte-Thècle et Francis Bellerive, de Charette. Ils seront tous au Stade pour le super-motocross, ce soir.

Champion du circuit dirt-track cet été et adepte du road-race, Arseneault n'a pas mis autant de temps à sa préparation pour les épreuves de cross ces derniers mois Pour les quelques courses sur circuit motocross aux quelles il a pris part durant la saison il s'est quand même toujours pointé parmi les trois premiers en finale «Je suis conscient que je me suis moins entraîné cet été sauf que je vais me fier a ma bonne étoile et a mon expérience», a livré le coureur de Mont-Carmel, assez serein à quelques heures de la compétition, les deux mains encore dans le moteur de «sa» machine, qu'il achevait de mettre au point!

En 1998, classé pour la finale, Sylvain Arseneault s'est fait prendre par les conditions climatiques. En raison de la pluie, il avait préféré son mulet à sa machine plus performante et à la toute dernière minute le soleil est venu contrecarrer sa stratégie. Il a dû se contenter d'une 12e place.

Cette année, le toit du Stade assure tous sls coureurs que, ni «Floyd», ni un quelconque nuage, ne viendra chambarder le climat. «Si mécaniquement ça va bien, je ne suis pas inquiet pour me rendre en finale. Par la suite, compte tenu de ce que j'ai comme préparation, une place entre la cinquième et la septième position me satisferait amplement!», de conclure Arseneault, toujours aussi passionné quant il s'agit de VTT.

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