Le Nouvelliste 20 avril 1999

Le conseil outré

Yamachiche (BT)

Le conseil municipal d'Yamachiche n'était pas très heureux, hier soir, lors de son assemblée publique, de constater que la MRC de Maskinongé a décidé de faire payer à l'ensemble de ses municipalités les coûts d'une étude de faisabilité du futur parc industriel intermunicipal.

Il y avait visiblement un malaise entre les conseillers et la mairesse, Mme Louise Bellemare qui, ont-ils fait sentir, n'a pas défendu leur position autant qu'ils l'auraient souhaité lors de cette rencontre.

"La plus grande menace pour Yamachiche et la ruralité ne vient pas de Québec, a laissé tomber le conseiller Michel Isabelle, elle vient de notre MRC." "C'est un point de vue", a répliqué froidement la mairesse qui, de toute évidence, ne partage pas les orientations de son conseil dans ce dossier.

Mme Bellemare a réitéré qu'il était important pour la MRC d'obtenir cette étude, d'autant plus qu'elle s'inscrit dans les orientations du schéma d'aménagement. Pour les conseillers, le dossier est déjà rendu 'trop loin.

Ces derniers ont aussi laissé voir leur étonnement du fait que les maires n'ont pas riposté, lors de la dernière assemblée de la MRC, à la déclaration du maire de Sainte-Ursule voulant que ce sont les maires qui prennent les décisions à la MRC. "Mais le rôle de la MRC, c'est quoi ?", a alors répliqué Mme Bellemare. "C'est pour l'aménagement du territoire"; lui a fait valoir son conseil.

Les conseillers d'Yamachiche ont aussi déploré que Mme Bellemare n'ait pas amené la question du type d'industries qu'on s'attend à accueillir dans le futur parc industriel intermunicipal. Ce qui inquiète les conseillers, c'est qu'on s'attend à y accueillir les petites et les très petites entreprises, selon un document du CLD, et non uniquement les moyennes et grosses entreprises.

Les conseillers sont très inquiets de la déclaration de la présidente du CLD, Mme Jocelyne Elliott-Leblanc, voulant que la CPTAQ ne souhaite plus voir la création de petits îlots industriels ici et là dans les municipalités. "Si c'est vrai, c'est la fin", calculent les conseillers. "C'est aux élus de décider ce qu'on fait. Pourquoi répondre aux souhaits de la commission ?".

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