L'Écho 6 août 2016


Musique du monde à Yamachiche

Daniel Prénoveau

 

 

 

 

Mélissa Blouin

 

Musique. Des enfants du camp de jour de Yamachiche prendront part à un atelier inusité le 8 août prochain, de 9h30 à 14h, alors que le Pavillon des loisirs vibrera au rythme de percussions.

 

L'atelier, Musique du monde, sera animé par Daniel Prénoveau, qui sillonne la région et la province pour faire voyager, à sa façon, les jeunes, notamment en enchaînant des performances d'instruments comme le Balafon, les Kes-Kes et le Bérimbau.

Depuis son jeune âge, Daniel Prénoveau a parcouru près de 42 pays de l'Afrique, de l'Amérique du Sud et de l'Asie à la recherche d'instruments dans l'objectif de les ramener au Québec et de les faire découvrir à travers ses conférences interactives. Il s'aventure hors des sentiers battus et dans des communautés éloignées de la civilisation afin de faire de découvertes inusitées. Au total, il détient plus d'une centaine d'instruments, dont une vingtaine de sortes différentes.

De trouver ces petits trésors est une chose, mais d'apprendre à les maîtriser est un tout autre défi. M. Prénoveau affirme que l'instrument qui a été le plus long à apprendre est le Djembé. «La guitare à une corde n'a pas été évidente non plus, cela m'a pris des mois avant de seulement être capable de tenir l'instrument sans l'échapper», a commenté le collectionneur en entrevue.

La plupart du temps, ce sont des grands maîtres qui lui transmettent leurs connaissances musicales, mais parfois, il découvre des instruments dans le quotidien. Comme cette fois où il a intercepté des jeunes qui faisaient de la musique avec des Kes-Kes, des fruits séchés. «Dans le désert du Sahara, j'ai aussi découvert un instrument très impressionnant, l'Assakakolo. Ce sont comme deux grands bols remplis d'eau et c'est fou le son que cela fait et la façon dont ça résonne.»

La poterie maya est également un instrument qui impressionne beaucoup les jeunes lors de ses conférences, qui prennent des allures de grande fête exotique.

«C'est un plaisir pour moi de partager tout ce que j'ai appris sur ces instruments et toutes les pièces que j'ai composées. Je sais que chaque pièce peut faire un effet au niveau de la sonorité et de l'émotion qui s'en dégage.» Pour lui, il s'agit également d'une façon de sensibiliser les gens à une compréhension internationale différente.

«Souvent ce que l'on voit des pays moins développés, ce sont des nouvelles négatives, comme des guerres ou des catastrophes naturelles, mais mon événement amène un aspect beaucoup plus positif.»

Comme les Canadiens vivent également dans un monde de technologies avancées et que la plupart passent énormément de temps devant des écrans de toutes sortes, M. Prénoveau croit qu'il s'agit finalement d'une belle occasion de revenir aux sources.

Notons que le 3 août dernier, l’atelier Musique du monde de M. Prénoveau était présenté à des jeunes de Louiseville, réunis à l’aréna municipal. (Avec la collaboration de Marie-Eve Veillette)

 


 

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