Le Nouvelliste 29 septembre 2015

Mises à pied prévues chez Soleno

Le président du conseil d'administration de Soleno, Yvon Picotte, a confirmé mardi que l'entreprise allait mettre à pied ses employés du quart de nuit, faute de travail à leur offrir.

PHOTO: OLIVIER CROTEAU LE NOUVELLISTE

OLIVIER GAMELIN

Le président du conseil d'administration de Soleno, Yvon Picotte, a confirmé mardi que l'entreprise allait mettre à pied ses employés du quart de nuit, faute de travail à leur offrir. Depuis le printemps dernier, la compagnie basée à Yamachiche a dû ralentir ses activités puisque les eaux usées qu'elle produit perturbent les étangs aérés du système des eaux usées de la Municipalité.

Le 25 septembre dernier, M. Picotte affirmait que Soleno avait l'intention de relocaliser à son usine de Saint-Étienne-des-Grès ou à celle de Trois-Rivières les six ou sept travailleurs qui œuvrent la nuit à Yamachiche. Mardi, il parlait plutôt de mises à pied pour une durée indéterminée.

Le 7 octobre prochain, des ingénieurs mandatés par Soleno et par Yamachiche valideront les débits d'eaux usées que les installations de la municipalité sont en mesure de recevoir. Soleno ajustera alors ses ressources humaines en fonction des travaux qui devront être réalisés.

«Si les ingénieurs nous disent que les bassins de Yamachiche, concernant les eaux usées, peuvent recevoir plus de capacité qu'on en envoie présentement, on va pouvoir reprendre la production comme c'était avant. Et s'ils nous disent qu'il faut ajouter des équipements, à ce moment-là, nous devrons prendre la décision si on ajoute des équipements, à quel prix, et comment ça prend de temps les recevoir pour que ces eaux usées-là puissent être traitées autrement que par la Municipalité, ou en tout cas en complémentarité avec la Municipalité», mentionne M. Picotte.

Pour l'heure, donc, M. Picotte ne sait pas pour combien de temps les employés de nuit de Soleno seront sans travail. «Si le rapport des ingénieurs dit qu'on peut aller à autant de capacité qu'on faisait avant, on va pouvoir produire davantage. Mais présentement, on produit moins qu'on a déjà produit. Donc le temps d'avoir la réponse des ingénieurs, le chiffre de nuit pourrait être temporairement aboli», note M. Picotte en utilisant la forme conditionnelle. «D'ici le 7 octobre, on n'a rien à leur faire faire. On les garde pour surveiller la bâtisse. Il n'y a pas beaucoup d'industries qui gardent des employés à ne rien faire.»

Rappelons qu'au début de l'été, les activités centralisées de récupération de matière plastique de l'entreprise Soleno avaient entraîné de graves problèmes au système de traitement des eaux usées de Yamachiche, transformant les étangs aérés en véritables égouts à ciel ouvert, avec les odeurs inhérentes. Depuis, la production de l'entreprise a été réduite de 50 %, les eaux usées étant stockées dans des citernes et traitées par une compagnie extérieure.


 

(fermer)