L'Écho 4 juin 2015


La MRC préfère le biogaz plutôt qu'un troisième bac

© Photo, gracieuseté

La MRC préfère le biogaz plutôt qu'un troisième bac



Pier-Olivier Gagnon

Matières putrescibles

ENVIRONNEMENT. Le conseil des maires de la MRC de Maskinongé s'est prononcé sur l'ajout d'un troisième bac pour les matières organiques putrescibles dans la région.

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Dans une récente résolution transmise au ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), la MRC de Maskinongé demande au gouvernement de considérer la valorisation du biogaz généré par le lieu d'enfouissement de Saint-Étienne-des-Grès et d'exempter la MRC et les membres de la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie de procéder à l'ajout d'un troisième bac pour les matières organiques «puisque la revalorisation des matières résiduelles est déjà bien implantée en Mauricie».

La MRC de Maskinongé rappelle que le site d'enfouissement de Saint-Étienne permet la production du biogaz et que cet élément alimente l'usine des Serres Savoura dont la Régie est liée par contrat à long terme pour la fourniture du biogaz.

De plus, la MRC estime que l'implantation d'un troisième bac est excessivement onéreuse et que cela exigerait une importante sensibilisation auprès des citoyens du territoire.

«L'obligation du ministère est la revalorisation de la matière. On pense qu'on le fait par la production du biogaz à Saint-Étienne. Ce biogaz est utile aux serres Savoura et la vocation première de cette entreprise va continuer. On ne voit pas pourquoi le ministère n'interprèterait pas cette démarche comme de la valorisation au même titre que le compost», explique Michel Isabelle, maire de Yamachiche et préfet suppléant de la MRC de Maskinongé.

«On est toujours dans le domaine de l'environnement. Si on ajoute un troisième bac, les coûts seront énormes parce qu'on devra avoir une collecte supplémentaire. Il faut aussi compter les coûts reliés au pétrole pour la circulation des camions à travers les routes de notre grand territoire. C'est important de se rappeler que si l'on pose un geste pour l'environnement, le bilan final doit être positif et bon pour l'environnement.»

M. Isabelle croit, au même titre que les autres élus qui siègent à la table des maires, que le biogaz est bonne alternative pour arriver aux mêmes orientations que le ministère.

Projet-pilote non concluant

En 2013, la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie a réalisé un projet-pilote avec 670 foyers de la municipalité de Saint-Maurice pour la récupération des matières organiques, lesquelles devaient être ajoutées dans des sacs biodégradables et ceux-ci déposés dans les bacs à ordures pour la collecte.

Toutefois, selon la Régie, le projet n'aurait pas été concluant.

«Si l'on se base sur le projet-pilote, l'expérience n'a pas été concluante, mais il ne faut pas s'arrêter à ça. Nous ne sommes pas dans un milieu urbanisé où la densité de population commande des actions qui ne sont pas adaptées au milieu rural. Nous avons une alternative que l'on croit efficace et il faut la prendre en considération», précise M. Isabelle.

 

 

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