Le Nouvelliste 6 janvier 2015

Deuxième dossier réglé chez Lucyporc

Avec la signature récente d'un nouveau contrat de travail de six ans avec l'équipe de mécaniciens, les aliments Lucyporc obtiennent une paix syndicale jusqu'en octobre 2019.

PHOTO: STÉPHANE LESSARD, LE NOUVELLISTE

 


Martin Lafrenière


(Yamachiche) Avec la signature récente d'un nouveau contrat de travail de six ans avec l'équipe de mécaniciens, les aliments Lucyporc obtiennent une paix syndicale jusqu'en octobre 2019.

 

Après avoir réglé le dossier des quelque 300 employés de production en juin, eux qui ont signé une convention également valide jusqu'en octobre 2019, le syndicat des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce vient de s'entendre avec la direction de cet abattoir de porcs de Yamachiche. Le 15 décembre, le syndicat et l'employeur ont signé la nouvelle convention des 10 mécaniciens et des deux préposés à la cour.

Les travailleurs ont tous accepté le projet de convention collective lors d'une assemblée générale tenue le 13 décembre. Ce contrat, rétroactif au 23 octobre 2013, prévoit notamment des hausses salariales moyennes de 3 % par année.

«En 2008, les mécaniciens gagnaient entre 10 $ et 13 $ l'heure. À la fin de la convention, en 2019, le salaire va tourner autour de 22 $. Ça reflète le marché en terme de salaire. Mais il y a plus que le salaire. Avant, le maximum de congés mobiles était fixé à deux par année. Avec la nouvelle convention, le nombre maximum passe à six. La cinquième semaine de vacances est maintenant éligible après 15 ans d'ancienneté. Avant, c'était 20 ans. Et il y a un régime de soins dentaires assumé par l'employeur. On est satisfait», raconte Yves Dupont, conseiller syndical des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce, local 1991-P.

Les conditions accordées au syndicat représentant les mécaniciens se rapprochent de celles consenties cet été aux travailleurs d'usine. Le contrat de cinq ans prévoit une hausse salariale moyenne d'environ 2,5 % par année. Le nombre de congés mobiles augmente de deux à six jours et une cinquième semaine de vacances est accordée après15 ans de service.

«On est heureux du dénouement», raconte brièvement Denis Levasseur, directeur général de l'entreprise de Yamachiche, à propos du contrat de travail signé avec le syndicat des mécaniciens.

Reprise graduelle de la production

Lucyporc retrouve graduellement son rythme de production après avoir suspendu ses activités à la mi-octobre. Une interruption de production de deux semaines avait été nécessaire afin de permettre à l'entreprise de se conformer à certaines exigences de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

Un problème de condensation dans les systèmes de réfrigération avait été détecté, ce qui avait amené Lucyporc à apporter des correctifs. Les activités ont toutefois repris le 3 novembre.

«Il reste quelques travaux à faire durant l'hiver. On n'est pas encore à pleine capacité, mais ça va se faire au cours du printemps», explique M. Levasseur, qui refuse de dévoiler une évaluation en pourcentage du rythme de production actuel et de révéler le nombre d'employés au travail.

Selon le syndicat, quelque15 travailleurs attendent d'être rappelés.

 

 

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