Le Nouvelliste 2-3 novembre 2013

 

ALLÉGATIONS D'INFORMATIONS PRIVILÉGIÉES
Louiseville et Foley Lapointe nient 


Martin Lafrenière

Louiseville — À l'instar du groupe Foley Lapointe, la Ville de Louiseville nie catégoriquement les allégations selon lesquelles elle a laissé couler des informations privilégiées au bénéfice des promoteurs du Carrefour Mauricie.


La Ville a fait ses devoirs dans la préparation de l'appel d'offres lancé en décembre 2010, affirme Guy Richard. Selon le maire, le dossier a été réalisé selon les conseils des avocats de Louiseville.


«On a suivi toutes les règles. On n'a pas donné d'informations privilégiées à personne. On est intègre. Je n'accepte pas que M. Quintal doute de mon honnêteté et de mon intégrité.»


Guy Richard rejette les critiques portées contre le délai alloué à l'appel d'offres et assure que tout le monde, incluant des gens d'affaires de Louiseville, pouvaient présenter une soumission. Un projet soumis à l'appel d'offres devait représenter un nouvel établissement commercial pour éviter le transfert des activités d'une entreprise déjà à Louiseville.


«Un appel d'offres, c'est public. Si ça avait été des promoteurs de Louiseville, j'aurais été très content. Il y a eu quatre demandes pour les documents de l'appel d'offres. Pour le délai, en aucun temps, personne ne nous a appelés pour nous demander de l'allonger. Si ça avait été le cas, on aurait été favorable.»


Le maire soutient que le délai de deux mois avait été fixé afin de permettre la réalisation du projet dans les meilleurs délais. Il rappelle que Louiseville a choisi la proposition de Foley Lapointe afin de stimuler la création d'emplois et de toucher des revenus de taxations.


M. Richard se demande bien pourquoi François Quintal ramène ce dossier presque trois ans après le lancement de l'appel d'offres.


«C'est drôle, il lance ça en pleine campagne électorale. Je trouve ça ordinaire de voir un homme d'affaires lancer ça à quelques jours du vote. On n'a jamais rien caché à la Ville. »


Un délai suffisant
Selon Donald Foley, un délai de deux mois est suffisant afin de préparer une soumission pour ce genre de projet.

 

«Un appel d'offres, c'est public. Si ça avait été des
promoteurs de Louiseville, j'aurais été très content.
Il y a eu quatre demandes pour les documents de
l'appel d'offres. Pour le délai, en aucun temps, personn
e
 ne nous a appelés pour nous demander de l'allonger.»


«L'appel d'offres demandait des lettres d'intention pour les locataires. On a été plus vite que lui, car on connaît les joueurs, on les a eus dans d'autres projets.


Nous, c'est notre domaine. On sait à qui parler, quel document produire. Un plan d'implantation, ça prend trois jours! On a eu l'appel d'offres en même temps que tout le
monde. On a rempli les documents, on a travaillé à temps plein là-dessus. On n'a pas eu de faveur», note M. Foley, qui mène le développement commercial avec son associé, Christian Lapointe.


Pour le traitement des eaux usées, l'appel d'offres disait que le projet de développement commercial devait avoir un système de traitement en respect des normes en vigueur.


«L'appel d'offres ne demandait pas une précision exacte sur comment ça se ferait, dit le promoteur. On a soumis les deux options, soit le branchement conventionnel à un réseau ou un système autonome.»


M. Foley estime que toutes les prétentions de François Quintal sont complètement fausses.


«Il aurait aimé ça, l'avoir. Pour se protéger, son but n'était pas nécessairement de faire un projet immobilier. C'est dommage pour lui. Mais nos intentions étaient de faire un projet immobilier. Son intention était peut-être de construire autre chose.»•