La traditionnelle pelletée de terre effectuée mercredi a permis aux médias une visite du chantier. Un restaurant Tim Hortons, une station d'essence Ultramar avec dépanneur et 125 places de stationnement font partie de la phase 1 du plan de développement situé sur les anciens terrains du ministère des Transports, à la sortie 174 de l'autoroute 40.

 

La station Ultramar, qui comptera 10 pompes à essence, doit ouvrir ses portes au début du mois de novembre. Le restaurant Tim Hortons prévoit faire de même à la mi-novembre.

 

«Les travaux ont commencé au mois d'août avec la station de pompage et la conduite d'égout. Les réservoirs d'essence d'Ultramar sont déjà installés et la construction du Tim Hortons va commencer la semaine prochaine», commente Christian Lapointe, visiblement heureux de passer à l'étape de la réalisation.

 

Ce resto aura une superficie de 3080 pieds carrés. Avec ses60 places assises, il sera construit selon un modèle qui se situe dans les plus grands au sein de cette chaîne.

 

«Généralement, en bordure d'autoroute, on met de l'espace pour permettre aux gens de prendre du repos. Le restaurant aura entre 40 et 50 travailleurs, car il sera ouvert 24 h par jour», mentionne Janet Boisjoli, directrice du développement immobilier au Québec chez Tim Hortons.

 

Le dépanneur aura une superficie de 2600 pieds carrés. En additionnant les travailleurs qui oeuvreront à ce dernier commerce, le Carrefour Mauricie devrait employer une soixantaine de personnes.

 

«Avec ce projet, on voulait plus de services à la sortie d'autoroute, créer de l'emploi et recevoir des taxes. On est content de voir ça ce matin (hier)", raconte le maire de Louiseville, Guy Richard, qui se souvient d'avoir amorcé les discussions pour ce projet il y a plus de six ans.

 

Un an de retard

Cette bande commerciale a tardé à être réalisée. L'idée de développer ce secteur de Louiseville a été dévoilée en 2009. En février 2011, Louiseville annonçait l'arrivée de Foley-Lapointe comme investisseurs et ceux-ci prévoyaient ouvrir leur complexe en 2012.

«Ça a été plus long que prévu à cause du branchement (à un réseau d'égout). On a perdu un an», explique Donald Foley, un des investisseurs.

 

M. Foley fait référence au dossier traité à l'origine avec la Municipalité de Yamachiche. Les promoteurs voulaient brancher leur complexe commercial au réseau d'égout de cette municipalité, dont un tuyau se trouve à environ 300 mètres des lieux.

 

De nombreuses discussions ont eu lieu entre les deux parties. Yamachiche s'est retirée du dossier en juin 2012, affirmant que les points positifs étaient moins nombreux que les points négatifs.

 

Comme solution de rechange, les investisseurs ont déboursé quelque 800 000 $ pour construire une station de pompage et installer un tuyau qui viendra se connecter, 3,4 km plus loin, au réseau public de Louiseville. Ces installations seront remises à la Ville de Louiseville qui en assurera la maintenance.

 

«On pouvait difficilement virer de bord, raconte Donald Foley. On avait acheté le terrain, les plans étaient faits. Mais on a perdu des loyers durant un an et on a dû refaire les plans pour la station de pompage. La somme de 800 000 $ sera absorbée par la phase 1 du projet. On espère se rattraper avec la phase 2.»

 

Les deux hommes d'affaires vont poursuivre les discussions avec différentes bannières en prévision de cette deuxième étape. Dès le printemps prochain, on souhaite lancer cette phase estimée à trois millions de dollars.

 

«C'est un projet intéressant, analyse M. Foley. Nous avons des locataires de qualité et on planifie d'avoir d'autres partenaires de qualité. Ces locataires vont faire sortir le monde de l'autoroute. Avec la Porte de la Mauricie, ce sera une sortie d'importance sur la 40.»

 

Poursuite contre Yamachiche

L'automne dernier, Foley-Lapointe a déposé une poursuite de 1,15 million de dollars contre Yamachiche, affirmant que la volte-face de la Municipalité dans le dossier de la desserte en assainissement des eaux est injustifiée.

 

Selon Donald Foley, la poursuite suit son cours et des discussions entre les parties ont eu lieu au cours des derniers mois. M. Foley ignore si une entente à l'amiable est envisageable, mais il semble acquis que cette requête en justice sera menée jusqu'au bout.