Le Nouvelliste 29 août 2013

Un appui de plus pour Fugère


Serge Heureux

(Trois-Rivières) Petit à petit, le véliplanchiste Jean-Sébastien Fugère se rapproche d'une place sur l'équipe nationale. Après avoir perdu son brevet de performance pour la dernière année, l'athlète de Yamachiche compte bien tout faire pour le retrouver lors des qualifications, en janvier prochain à Miami. D'ici là, il accumule les bons résultats. Après sa troisième place au Championnat du monde Kona, à Pointe-du-Lac, il a pris le deuxième rang du Championnat canadien senior RS:X, récemment. «Même si ces résultats-là ne comptent pas pour le brevet, c'est quand même positif, estime-t-il. Ça permet de me faire voir par l'équipe nationale, pour qu'ils se rappellent de moi.»

Confiant de reprendre sa place, Fugère anticipe déjà un programme chargé pour les prochains mois, à commencer par une participation à la Semaine olympique française, à La Rochelle du 9 au 13 octobre prochains. "Ça va être une bonne course préparatoire pour l'hiver, prévoit-il. Comme c'est une compétition ouverte, il va y avoir beaucoup d'Européens de fort calibre. Ça va me permettre de me comparer face à eux.»

 

Par la suite, Fugère reprendra l'entraînement en Floride, à raison d'allers-retours rapides coordonnés avec ses études au Collège Laflèche. Il participera aussi au Championnat nord-américain à Cancun en mars.

 

Dans toutes ces compétitions, Fugère et les autres membres de l'Équipe du Québec peuvent dorénavant compter sur l'appui de Dominique Vallée, qui vient tout juste d'être embauchée comme entraîneure-chef en planche à voile par la Fédération de voile du Québec. À ce titre, elle s'occupera des quatre athlètes sur l'équipe du Québec, soit Fugère, Laurence Bonneau-Charland, qui est aussi membre de l'équipe nationale, Gabriel Verrier-Paquette et Fannie de Alcala, et aussi de quelques jeunes prometteurs.

 

«Je travaillais déjà en privé avec eux, mais là, ça va soulager le budget des jeunes», explique Vallée, qui s'occupera notamment de la logistique et du budget, en plus d'accompagner les jeunes dans les compétitions. «Finalement, c'est tout ce que je faisais pour moi auparavant, avec le coaching en plus», ajoute-t-elle.

Ça fait longtemps que les véliplanchistes québécois ne peuvent pas compter sur un entraîneur à temps plein.

 

«En fait, personne d'autre n'est coach en planche à voile au Canada, à part moi, souligne la Trifluvienne. D'ailleurs, dans ma carrière, je n'ai jamais eu d'entraîneur canadien, mais là, la Fédération québécoise a décidé d'aller de l'avant.»

Ça n'a pas pris de temps pour que d'autres provinces s'intéressent à cette initiative. «Quand les autres provinces ont su ça, elles ont voulu qu'on fasse des partenariats, de sorte que je vais aussi m'occuper des planchistes de l'Ontario et d'ailleurs», précise Vallée.

 

Avec ces nouvelles responsabilités, l'athlète trifluvienne met donc sa propre carrière en veilleuse, mais elle refuse encore de parler de retraite.

 

«En 2015, les Jeux panaméricains sont à Toronto, rappelle-t-elle. Si jamais une athlète se blesse, ou que personne ne peut se démarquer, je ferais un retour, mais ce n'est pas l'objectif. Le but, c'est d'amener ces filles-là jusqu'aux Jeux olympiques de 2016. Je ne ferais pas un retour pour aller me battre contre mes athlètes, c'est certain!».

 

 

(fermer)