Yamachiche (ML) — Les négociations entre la direction de
Duchesne et le syndicat des employés sont rompues depuis le 18
avril et il n'y a aucun signe que les choses vont changer à
court terme.
Luc Deschênes, représentant national du Syndicat canadien des
communications, de l'énergie
et du, papier (SCEP-FTQ), affirme
que les discussions avec la partie patronale sont au point mort
depuis trois semaines. Aucune rencontre en compagnie du
conciliateur n'est à l'agenda
«Il n'y a rien de prévu. Pour l'instant, on n'a rien de
programmé», mentionne M. Deschênes.
Il y a une semaine, quelque 60 travailleurs et des membres de
leur famille ont tenu une manifestation à Yamachiche. Selon M.
Deschênes, le syndicat a organisé cette manif dans le but de
rappeler à l'employeur qu'il veut négocier afin de renouveler le
contrat de travail.
«On est toujours ouvert à négocier. Mais le mois de mai est un
mois important en terme de production. Si mi n'a pas d'appel du
conciliateur ou si on n'a pas de reprise des négociations d'ici
la fin du mois, on devra sûrement reconsulter nos membres pour
revalider nos mandats. On peut tenir des moyens de pression
allant jusqu'à la grève», rappelle M. Deschênes.
Lors d'une entrevue accordée au Nouvelliste il y a deux
semaines, la direction de l'entreprise de Yamachiche mentionnait
qu'elle ne pouvait acquiescer à la demande syndicale d'avoir une
troisième semaine de vacances pour les travailleurs durant la
période estivale. À la reprise des négociations, le syndicat va
assurément discuter des règles à établir pour encadrer
l'attribution des vacances.
«Il y a quelques années, la direction a imposé unilatéralement
une limite de deux semaines de vacances à tout le monde,
personnel de bureau et employés de l'usine inclus. Auparavant,
la direction était accommodante. Le syndicat ne demande pas une
troisième semaine de vacances en été pour tout le monde. On veut
discuter du sujet et on demande d'encadrer les vacances
dépendamment des usines, des périodes. Le document déposé par le
syndicat parle de la possibilité d'une troisième semaine.»•