Le Nouvelliste 22 mars 2013


RCM: différents scénarios à envisager pour le plan de relance

 

Jean-Paul Diamond et Robert Lalonde

Photo: Émilie O'Connor


Martin Lafrenière

(Louiseville) Différents scénarios composeront vraisemblablement le plan de relance qui sera préparé pour assurer la pérennité du Groupe RCM.

Appelé à la rescousse en raison des difficultés financières de cette entreprise de Yamachiche, le gouvernement du Québec exige la préparation d'un plan de relance avant d'avancer de l'argent. Voilà pourquoi Normand Ducharme, président du groupe conseil Norco, en Estrie, arrive dans le décor.

 

«M. Ducharme est un consultant embauché par Emploi-Québec. Il est un spécialiste en redressement», déclare Simon Allaire, directeur général du Centre local de développement de la MRC de Maskinongé.

 

Selon le patron du CLD, l'option de partenariat privé demeure un des scénarios à envisager. Mais il ne faudrait pas exclure l'idée de conserver la structure actuelle.

 

«Cette solution doit être évaluée en profondeur, selon moi. Est-ce qu'on peut stabiliser la situation, se concentrer sur les activités rentables?», se demande M. Allaire.

 

Simon Allaire

Photo: Stéphane Lessard

 

Ce plan de relance devrait être prêt à la fin du mois d'avril ou au début du mois de mai. Simon Allaire estime que tous les intervenants au dossier ont le temps nécessaire pour en arriver à une solution satisfaisante.

 

«L'objectif est de garder la mission sociale et le nombre d'emplois au Groupe RCM. Et on sent une volonté auprès de tout le monde.»

 

Cette volonté est également observée au conseil des maires de la MRC de Maskinongé. Lors de la dernière séance publique, le conseil a adopté à l'unanimité une résolution demandant au gouvernement du Québec d'accorder le soutien nécessaire et les ressources financières à cette entreprise d'économie sociale.

 

«Le Groupe RCM doit se relever de cette situation, note Robert Lalonde, préfet de la MRC et président du CLD. Nous allons mettre tous nos efforts à travers notre CLD, leader du développement économique, afin de participer activement aux solutions de relance qui seront envisagées tout en conservant la mission sociale de l'entreprise.»

 

Pour donner un peu d'air à RCM, le CLD accorde une pause de six mois à l'organisme pour effectuer ses paiements reliés à un prêt.

 

De son côté, Jean-Paul Diamond demande à la ministre Élaine Zakaïb d'agir sans tarder afin de sauvegarder le Groupe RCM et ses 210 emplois.

 

«Je suis surpris de ne pas avoir un engagement plus clair de la part de la ministre, quand on parle ici du sort de 210 personnes et qu'elle est au courant du dossier depuis plus d'un mois. Le milieu s'est mobilisé, tous les intervenants locaux collaborent. On ne peut se permettre de perdre ces 210 emplois», déclare le député de Maskinongé, qui aurait bien aimé être invité à prendre part à la rencontre entre la ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique et l'équipe de RCM qui a eu lieu mardi.

 

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