Le Nouvelliste 2-3 mars 2013

OPINIONS

Le Groupe RCM de Yamachiche est en difficulté.


Un drame à éviter


La fermeture possible du Groupe RCM. de Yamachiche est un drame qu'il faut éviter à tout prix pour les travailleurs handicapés qui y œuvrent. La région a fait grand état des ingénieurs qui perdraient leur emploi à la centrale nucléaire Gentilly-2, il faudrait en faire autant pour ces centaines d'employés handicapés du Groupe RCM. Je suis moins inquiet pour ces ingénieurs qui trouveront sûrement un autre emploi, pour les employés de RCM c'est probablement l'aide sociale qui les accueillera si tout ferme.

 

Je parle en connaissance de cause. Au début de la décennie, une société d'économie sociale, appelée Les Rapaillages, s'affaire à fabriquer des objets en bois, puis des meubles avec une majorité de personnes handicapées. Après quatre années de fonctionnement, de malheureux problèmes de liquidité surviennent principalement parce que le gouvernement tarde à verser les subventions applicables à ces personnes. Il a bien fallu fermer la boutique et le résultat: la vingtaine de personnes handicapées qui avaient quitté l'aide sociale pour enfin travailler y sont toutes retournées à l'exception d'une.... et elle travaille présentement au Groupe RCM.

 

Le Groupe RCM effectue un rôle indispensable de récupération, permet l'intégration sociale de plusieurs personnes handicapées et libère ainsi des centaines de personnes de ce labyrinthe qu'est l'aide sociale. L'aide de l'État pour sauver cette entreprise coûtera sûrement moins cher à la société québécoise que l'assistance financière à des personnes qui y dépendront jusqu'à la fin de leur vie laborieuse.


Que tous les leviers économiques, politiques et sociaux de la région mauricienne se donnent le mot pour sauver le Groupe RCM. Il ne faut pas que ça tombe, c'est pour le mieux-être de centaines de personnes handicapées.


Marie-Andrée
et Gaétan Lebel

Batiscan

 

 

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