Le Nouvelliste 19 mars 2013


Négos chez Duchesne: «Il y aura des décisions à prendre»

 

Martin Lafrenière


(Yamachiche) Les négociations semblent piétiner à l'entreprise Duchesne. Cet état de la situation, qui est constaté par le syndicat, fait en sorte que l'assemblée générale du 6 avril pourrait bien amener les travailleurs à mettre de l'avant des moyens de pression.

Luc Deschênes, représentant du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ), estime que les discussions ont bien peu avancé depuis les dernières semaines avec ce fabricant de matériaux de construction de Yamachiche.

 

«On est sur les mêmes points: les vacances et la méthode des mises à pied. L'employeur est sur ses positions et on n'est pas d'accord.»

 

M. Deschênes rappelle que la centaine de travailleurs désirent encadrer l'attribution des semaines de vacances. Le syndicat veut établir un ratio permettant à 20 % des employés de prendre leurs vacances en même temps.

 

De plus, on veut que les mises à pied temporaires concernent d'abord les travailleurs ayant le moins d'années d'ancienneté.

 

«Pour les vacances, tu dois t'en remettre à l'employeur, car il n'y a aucune règle établie. Et pour la formule des mises à pied, notre demande est renforcée cette année avec la réforme de la loi de l'assurance-emploi. Sur ce point, il y a eu une amélioration de la part de l'employeur par rapport à la convention collective, mais ça ne rejoint pas la volonté des membres», déclare M. Deschênes.

 

La dernière rencontre entre le syndicat, la direction et le conciliateur du ministère du Travail a eu lieu le 5 mars, dit le représentant syndical. La prochaine est à l'horaire du 10 avril.

 

Entre les deux, les membres se réuniront en assemblée et devront décider si des actions seront posées.

 

«Il y aura des décisions à prendre, reconnaît M. Deschênes. Tous les mandats seront discutés. Il faudra faire des actions et les membres sont prêts à ça. Reste à voir la nature des actions.»

 

Selon ce dernier, les travailleurs ne font pas preuve d'impatience devant l'allure des négos. De plus, le mot d'ordre interdisant tout mouvement de ralentissement à l'usine est en vigueur jusqu'à la réunion du 6 avril.

 

Du côté de la direction de Duchesne, on préfère s'abstenir de commenter l'allure des négociations sur la place publique.

 

 

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