RÉSINE À PARTIR DES PELLICULES DE PLASTIQUE
RCM sur la bonne voie avec un an de retard
PHOTO: FRANÇOIS GERVAIS
Michel Camirand, directeur général du Groupe
RCM, montre ici le produit recyclé sous forme de pastilles.
BRIGITTE TRAHAN
Yamachiche — Le Groupe RCM d'Yamachiche est • toujours en phase de
recherche et développement pour son projet de production de pastilles de
résine à partir de pellicules de plastique et de contenants multicouches
(Tetrapak) récupérés.
L'entreprise accuse un an de retard parce qu'elle a dû se départir des
premiers équipements industriels qu'elle s'était procurés au départ pour
ce projet.
«On a eu des problèmes avec l'ancienne machine. Nous avons négocié une
entente avec l'équipementier qui s'est soldée le 5 décembre 2011»,
raconte le directeur général.
De nouveaux équipements ont été achetés depuis. Ils ont été mis en
marche le 4 juillet dernier et les tests se multiplient depuis pour
créer la résine parfaite qui permettrait de fabriquer de nouveaux objets
à partir du plastique recyclé.
La recette est loin d'être simple. C'est que tous les tests de départ
avaient été faits avec les appareils du Centre de recherche industrielle
du Québec. «Ils ont un mélangeur thermocinétique de trois litres et
celui que nous avons compte 100 litres. On s'est aperçu qu'il est
impossible de faire une règle de trois pour calculer les vitesses et les
températures» dans les recettes, raconte M. Camirand. «Les applications
sur le plan industriel sont plus complexes que ça», fait-il valoir.
RCM a notamment fait des tests sur une quantité importante de pellicules
post industrielles ne sachant pas qu'elles contenaient d'importantes
quantités d'amidon pour en accélérer la dégradation. Le résultat fut
inattendu et inacceptable.
«Fort heureusement, ce genre de matière ne compte que pour 2 % du marché
des pellicules de plastique», assure M. Camirand.
Récemment, RCM a pu produire un bac de plastique pour un client à partir
de sa résine recyclée. Elle prévoit bientôt faire des pots à fleurs pour
un autre client et même des frisbees arborant le logo de RCM à titre
d'articles promotionnels.
Même si l'entreprise a créé un deuxième quart de travail, en novembre
dernier et que le nombre de personnes affectées à ce projet est passé de
20 à 40, «on n'a pas encore atteint les standards que l'on recherche»,
explique le directeur général.
RCM travaille actuellement à perfectionner sa méthodologie afin
d'obtenir «une production continue et
homogène, c'est-à-dire que la résine faite le soir soit de la même
qualité que ce qu'on fait le jour», explique M. Camirand.
«On a eu des problèmes avec l'ancienne
machine.
Nous avons négocié une entente avec l'équipementier
qui s'est soldée le 5 décembre 2011.» |
N'empêche que RCM commence à entrevoir d'immenses possibilités pour ses
petites pastilles de plastique recyclé. L'entreprise envisage de
fabriquer elle-même certains objets à partir de sa pâte chaude au lieu
de faire des pastilles qui doivent être refroidies puis réchauffées à
nouveau.
«On sauverait une étape coûteuse au niveau énergétique», explique M.
Camirand qui commence à lorgner vers l'étranger pour mener le projet
encore plus loin.•