L'Écho 17 février 2012

Jean-Sébastien Fugère, le jeune prodige

Jean-Sébastien Fugère, le jeune prodige

Photo: Collaboration spéciale.

Jean-Sébastien Fugère figure déjà parmi l’élite mondial, âgé de seulement 17 ans.

Pierre-Louis Paquin  

L’athlète yamachichois parmi l’élite de la voile

 

Âgé de seulement 17 ans, Jean-Sébastien Fugère a appris en début de semaine qu’il était sélectionné pour faire partie de l’équipe nationale canadienne senior, un privilège habituellement réservé aux athlètes de 19 ans et plus.

Il était âgé d’à peine 5 ans lorsqu’il est monté sur une planche à voile pour la première fois. Depuis, le jeune homme a gravi les échelons et récemment il a cumulé les exploits sur la scène internationale, ce qui lui permettra de représenter son pays au Championnat du monde ISAF Youth, en Irlande du 12 au 21 juillet prochain.

 

Il vise désormais une participation aux Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro au Brésil.

 

«C’est mon objectif ultime, avisait-il. Les qualifications pour 2012 arrivent trop rapidement et je n’ai pas encore assez d’expérience sur la planche pour y parvenir».

Mentionnons qu’un seul athlète par sexe par pays aura l’opportunité de prendre part aux Jeux olympiques, ce qui complique la tâche aux prétendants.

 

«Quand on regarde ça, c’est presque plus difficile de remporter un Championnat du monde que les Jeux olympiques, puisqu’il y a 35 ou 36 personnes sur la ligne de départ aux olympiques, tandis que nous allons être environ 125 au Championnat du monde», constatait le véliplanchiste.

 

En terminant au dixième échelon de la Coupe du monde senior, disputée à Miami en janvier, Jean-Sébastien Fugère a forcé la main de l’équipe canadienne qui lui a annoncé la nouvelle récemment.

 

Du haut de ses 17 printemps, Fugère sera l‘un des plus jeunes à avoir compétitionné au niveau suprême en planche à voile.

 

Pourtant, ce dernier prend la vie comme elle se présente, sans prétention.

 

«Je fais un sport qui me fait vivre de belles choses, j’en profite», confiait-il à L’Écho.

Une autre valeur ajoutée à son nouveau statut est relative au financement. Le fait d’être breveté par sport-Canada lui procurera un salaire et devrait lui faciliter l’accessibilité aux commanditaires.

 

«J’ai eu la chance d’avoir des parents qui ont pu me supporter beaucoup financièrement. Ce sera un tracas de moins maintenant», mentionnait-il.

 

Les partisans de Jean-Sébastien auront l’opportunité de le voir compétitionner lors de la fin de semaine de la Saint-Jean-Baptiste, puisqu’une étape du circuit du Québec sera présentée à Pointe-du-Lac.

 

Sur les traces de Dominique Vallée

 

L’entraîneuse de Jean-Sébastien Fugère, Dominique Vallée, a également bien fait récemment. Elle a renouvelé sa place sur l’équipe canadienne. À l’instar de la médaillée d’or aux jeux pan américains de Rio de Janeiro, Jean-Sébastien enseigne maintenant le sport de la voile aux plus jeunes du Club multivoile 4 saisons.

 

La compétition entre l’amour et l‘école

 

Désolé pour les adolescentes qui voient Jean-Sébastien dans leur soupe, son coeur est déjà pris. Il fréquente l’haltérophile Carolanne Vincent depuis un pu plus d’un an.

 

Entre les séjours en Floride et en France où il s’entraîne, il consacre son temps à sa copine et à ses études. Il poursuit ses cours au Collège Laflèche de Trois-Rivières. «Je suis dans un programme Sport-études, ce qui me permet de suivre tous mes cours de Français à distance, par exemple.»

 

Si, pour l’instant, Fugère se concentre essentiellement sur son sport de prédilection, il est conscient que sa carrière ne sera pas éternelle. «J’aimerais devenir capitaine de navire marchand, comme mon père», affirmait-il.

 

Comme quoi, le jeune diamant de Yamachiche a l’eau de la mer qui coule dans ses veines.

 

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