Le Nouvelliste 6 février 2012

Assainissement dans le secteur Rivière du Loup

«Le ministère est plus qu'exigeant»

Le maire de Yamachiche veut que le dossier débloque dans les meilleurs délais

Le maire Michel Isabelle

Le maire Michel Isabelle

Photo: Sylvain Mayer


Martin Lafrenière

(Yamachiche) Michel Isabelle commence à perdre sa patience légendaire lorsqu'on lui parle du dossier d'assainissement des eaux usées dans le secteur Rivière-du-Loup.

Le maire de Yamachiche souhaite vivement que ce secteur en retrait du périmètre urbain soit desservi par un réseau public de traitement des eaux usées. Sauf que le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire a de grandes demandes en ce qui a trait à ce dossier et n'en finit plus de commander étude par-dessus étude, estime-t-il.

 

«Je trouve que le ministère est plus qu'exigeant. On vient de rencontrer un fonctionnaire tout récemment. Il faut prouver que la somme des installations individuelles est plus élevée que l'installation d'un réseau collectif. Et deuxièmement, on sait que 26 des 108 résidences de ce secteur ne sont pas capables d'avoir un champ d'épuration. Mais le ministère veut plus de détails sur leur incapacité d'avoir un système privé: un terrain trop petit, un terrain situé trop près de la ligne de la rue, etc. Ce sera un contrat de plus de 25 000 $ qui devra être fait par une firme d'ingénieurs.»

 

Selon M. Isabelle, se limiter à la seule question budgétaire de ce projet estimé à environ deux millions de dollars est purement de la gestion à courte vue.

 

«Un champ d'épuration privé, ça coûte entre 10 000 $ et 12 000 $, lance le maire de Yamachiche. L'environnement sera mieux servi si on a un système municipal plutôt que 108 petits systèmes individuels: pour le suivi, la Municipalité a des devoirs à faire et on les fait. Comment ça se fait qu'en 2012, on est encore à expliquer ça! J'ai de la misère à comprendre pourquoi on n'embarque pas avec un système municipal. Les gens ne sont pas capables de payer 100 % des coûts.»

 

Michel Isabelle ajoute que la Municipalité va effectuer le travail supplémentaire en lien avec ce projet qui est discuté depuis 2006. Selon lui, Yamachiche doit trouver une façon de correspondre aux critères d'admissibilité du MAMROT afin d'obtenir des subventions.

 

Dossier complexe

Le député de Maskinongé, Jean-Paul Diamond, dit comprendre la volonté de la Municipalité de régler ce dossier rapidement. Sauf que Yamachiche devra soumettre un dossier conforme aux exigences gouvernementales.

 

«Le dossier est complexe, car le secteur est carrément en dehors du périmètre urbain et il n'y a pas vraiment de programmes pour ça. Mais tout ça dépend de la problématique et il y en a une: les terrains ne sont pas assez grands. Le dossier est recevable et il faut trouver un moyen de le passer dans les programmes.»

 

M. Diamond est positif quant à la suite des choses. La Municipalité doit d'abord répondre aux demandes du ministère des Affaires municipales en déposant son étude. Le député fera ensuite les démarches nécessaires pour que le dossier aboutisse.

 

«Quand ce sera déposé, on va parler au cabinet du ministre Lessard. C'est un dossier prioritaire», assure le député.

 


 

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