Le Nouvelliste 14 juillet 2011

Yamachiche ouvre un marché public régional

 


À l'arrière, les producteurs Daniel Hoang (Nam Huong), Gilles Beaulieu (Temps des cerises), Yanick Gélinas (Brûlerie St-Maurice), Danielle Lemay (Ferme Maraîchère Fernand Frigon), Pierre Germain (Multi-Ferme) en compagnie du président du marché régional Bruno Piché.

Photo: François Gervais


Geneviève Beaulieu-Veilleux

(Yamachiche) Les amateurs de produits locaux auront bientôt un nouvel endroit pour déguster et faire leur emplettes. Yamachiche inaugurera son marché public régional dans le stationnement de l'église Sainte-Anne le 23 juillet prochain. Plus d'une quinzaine de producteurs donneront rendez-vous au public chaque samedi jusqu'au 9 octobre beau temps, mauvais temps.

Le président du marché et propriétaire de la boulangerie Au passant, Bruno Piché, semblait émotif et fier de l'aboutissement de ce projet. «On y a travaillé sans relâche depuis un moment déjà et là c'est le temps des récoltes», a-t-il lancé. L'idée du marché est née au sein de la ville il y a plus de deux ans. Le projet se veut un rassemblement afin de favoriser la relation entre les acheteurs et les producteurs. «Le grand public est invité dans un marché public à ciel ouvert où il pourra se rencontrer, échanger et faire ses courses», déclare M. Piché. Ainsi, on retrouvera viande, mets asiatiques, légumes, café, pâtisseries, café et bières au marché public.

 

L'excitation était palpable chez le maire de Yamachiche, Michel Isabelle, et chez les producteurs participants. «C'est une occasion rêvée de faire découvrir notre variété de cerises acidulées», déclare Gilles Beaulieu du Temps des cerises à Charette. Selon lui, il importe de démontrer au public la différence entre les cerises de type «cerise de France», plutôt douce et sucrée, et le type «cerise acidulée», à la saveur nettement plus acide. Le producteur compte aussi informer les gens sur les nombreuses façons de faire la transformation de la cerise, notamment en tartes, vinaigrettes et en bières. «L'emplacement le long du Chemin du Roy est très touristique et ça permet de rejoindre des gens de l'extérieur qui ne viendrait pas jusque dans mon commerce autrement», souligne-t-il.

 

Pour Yanick Gélinas et Jacques Gour de la Brûlerie St-Maurice à Shawinigan, leur présence consiste principalement à informer les gens. «Vous savez, le café c'est aussi complexe que le vin», s'exclame M. Gélinas. Il explique qu'il faut savoir apprécier adéquatement les différents arômes tel la vanille, la noisette et le chocolat. Selon lui, la torréfaction de petite quantité de café provenant d'une vingtaine de pays permet de conserver toute la fraîcheur des produits. Cette façon de faire du commerce est recherchée par les consommateurs.

Même enthousiasme du côté de Danielle Lemay de la Ferme maraîchère Fernand Frigon de Louiseville. «Le nouveau marché public est une belle vitrine pour nous tous et ça nous permet d'avoir un contact direct avec notre clientèle», affirme-t-elle. La productrice utilise une culture sous tunnels afin de faire pousser ses légumes et petits fruits. Elle mentionne que les consommateurs seraient surpris de constater combien cette technique favorise la pousse hâtive des produits et les protège des intempéries.

 

Une fête d'ouverture est prévue pour le marché public le samedi, 23 juillet au stationnement de l'église Sainte-Anne. Une mini-ferme, des jeux pour enfants, un musicien et des membres de l'organisme Équiterre seront sur place pour l'occasion. Le marché sera ensuite en fonction chaque samedi de 9h à 15h. Cette activité est rendue possible grâce à l'apport de nombreux partenaires dont le Pacte rural de la MRC de Maskinongé, Emploi Québec et la Caisse Desjardins de l'Ouest de la Mauricie.

 


 

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