Le Nouvelliste 6 -7 février  2010

Photo, L'Écho de Maskinongé

SAINT-THOMAS-DE-CAXTON
La bibliothèque ne sera pas relocalisée

Martin Lafrenière

PHOTO SYLVAIN MAYER
Robert Landry,
maire de Saint-Étienne.
PHOTO ÈVE GUILLEMETTE
Michel Isabelle,
maire de Yamachiche.
PHOTO SYLVAIN MAYER
René Bourassa,
maire de Saint-Barnabé.


Saint-Étienne-des-Grès — La relocalisation de la bibliothèque de Saint-Thomas-de-Caxton dans la caisse populaire de la paroisse tombe à l'eau.

Il y a quelques mois, les Municipalités de Saint-Étienne-des-Grès, de Saint-Barnabé et de Yamachiche avaient amorcé une discussion concernant le partage des coûts d'entretien des équipements de loisirs de Saint-Thomas. Le plan proposé par Saint-Étienne était le suivant: relocaliser la bibliothèque dans une partie de la caisse pop, récupérer l'espace de la bibliothèque actuelle pour y installer l'Aféas et transformer l'actuel emplacement de l'Aféas en local des patineurs. Chaque Municipalité devait fournir un montant d'argent correspondant à son pourcentage de population établie à Saint-Thomas.

«Le budget total du projet pour 2010 est de 21534 $. On demandait 4056 $ à Saint-Barnabé et 2386 $ à Yamachiche. Saint-Barnabé n'adhère pas au déménagement dans la caisse populaire. Saint-Barnabé fournirait 1500 $. Ça tombe à l'eau! On est déçu: M. Lemay (Michel, l'ancien maire de Saint-Barnabé) s'était avancé, mais le conseil n'embarque pas», explique Robert Landry, le maire de Saint-Étienne, en disant que les services de loisirs seront maintenus dans leur état actuel en 2010, mais en précisant qu'il songe à relancer le dossier en 2011.

Lorsque M. Landry parle de Michel Lemay, il fait référence à une rencontre publique sur le sujet qui a été tenue en septembre. À ce moment, Michel Lemay avait mentionné que Saint-Barnabé allait faire sa part pour maintenir certains services.

René Bourassa, élu maire de Saint-Barnabé en novembre dernier, reconnaît qu'il y a eu des discussions. Mais rien semble-t-il n'avait été décidé officiellement au conseil municipal.

«Il n'y avait pas d'entente formelle. Saint-Étienne a soumis des chiffres pour 2008, 2009 et 2010. On ne veut pas reculer en 2008 et en 2009. Saint-Étienne réclamait environ 4000 $, mais on donne 1500 $. C'est au prorata de ce qu'on donne à Saint-Barnabé. On ne donnera pas plus à Saint-Thomas.»

M. Bourassa affirme que le conseil doit gérer un budget serré en 2010. Les élus savent cependant que des enfants de Saint-Barnabé qui habitent le secteur Saint-Thomas vont patiner sur la glace entretenue par Saint-Étienne. C'est la raison pour laquelle cette somme va défrayer une partie de l'entretien de la patinoire de Saint-Thomas. Mais pour le reste, il n'y aura rien.

«On ne donne rien pour l'Aféas à Saint-Barnabé, donc on ne donne rien pour l'Aféas à Saint-Thomas, souligne M. Bourassa. Et pour la bibliothèque, on paie déjà pour Saint-Barnabé. On n'a pas voulu en ajouter pour Saint-Thomas. On n'a pas de contrôle sur la bibliothèque de Saint-Thomas et c'est la décision de Saint-Étienne d'en avoir une là. On n'a rien contre ça, mais on ne paiera pas deux fois pour les mêmes personnes. On ne peut pas faire un spécial à Saint-Thomas. C'est toujours la capacité de payer des citoyens qui est là.»

Pour sa part, Michel Isabelle est d'accord à ce que Yamachiche participe aux frais d'entretien des équipements de loisirs de Saint-Thomas. «En ce qui concerne la bibliothèque et la patinoire, on paierait selon le pourcentage de notre population qui est de 10 %. On acquiesce à ça. Saint-Étienne aurait aimé qu'on paie pour 2008 et 2009, mais nous, on part en 2010 et on est prêt pour une entente de cinq ans. Si Saint-Étienne fournit les services, on est d'accord.»

M. Isabelle sait que Saint-Barnabé est moins prête à signer une telle entente. Le maire de Yamachiche rappelle qu'il va respecter l'autonomie de chacune des administrations municipales. Toutefois, Yamachiche s'engage à débourser 10 % des frais de services qui seront offerts à la population de Saint-Thomas..


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