Le Nouvelliste 20 octobre 2009

L'appel entendu

Jacques Lacerte (à l'arrière) et Mario Simard ont bénévolement fait la récole, hier, pour Moisson Mauricie.
Photo: François Gervais

Martin Lafrenière

(Saint-Étienne-des-Grès) L'appel lancé par Moisson Mauricie-Centre-du-Québec pour trouver de nouvelles denrées commence à porter fruit.

Claude Giguère, un producteur agricole de Saint-Barnabé, et ATRAHAN Transformation de Yamachiche font leur part pour remonter l'inventaire de l'organisme communautaire.

Les bénévoles de Moisson Mauricie-Centre-du-Québec récolteront 2300 kilos de carottes dans le champ de M. Giguère.

Pour sa part, l'abattoir de la famille Trahan donnera deux palettes de bajoues, de longes et de jarrets de porc.

«Il y a la crise économique. Des gens ont de la misère à joindre les deux bouts. Il faut faire notre part si on peut le faire. On va nourrir des gens avec ça», constate M. Giguère, qui a contacté l'organisme pour que des bénévoles viennent cueillir les carottes qui ont résisté à la récolteuse.

«Quand on récolte, ça entre dans la récolteuse par le feuillage. La gelée nuit à la qualité du feuillage qui entre moins bien dans la récolteuse. Il en reste dans le champ. Pourquoi laisser ça là? On va labourer le terrain cet automne et ça va rester là. Si c'était nous autres qui avions besoin d'aide, on serait heureux d'en avoir», explique M. Giguère.

La terre de ce producteur est situé tout près de la propriété de Jacques Lacerte, à Saint-Étienne-des-Grès. C'est lui qui a demandé à M. Giguère si Moisson Mauricie pouvait aller chercher les carottes qui restent dans son champ.

«C'est un de mes amis. Ma conjointe travaille à Centraide et je savais que Moisson Mauricie est dans le besoin. Ils sont vides!», mentionne M. Lacerte, qui va entreposer les sacs de carottes dans son garage jusqu'au moment où Moisson Mauricie pourra aller les chercher.

Caroline Dionne était très heureuse de cet appel. La directrice générale rappelle que cette récolte permettra d'aider 767 familles. Les carottes seront écoulées en une semaine.

«Ça fait un kilo par trois personnes. Et ça prendrait d'autres donneurs pour des fruits, des légumes, de la viande et surtout des conserves», raconte Mme Dionne.

Cette dernière souligne que le don d'ATRAHAN Transformation permettra d'améliorer les réserves de viande pour deux semaines.

«On donne régulièrement à ces organismes. On voyait dans Le Nouvelliste la problématique criante de Moisson Mauricie. Quand on peut le faire, on le fait», dit simplement Denis Trahan, le président et directeur général de l'entreprise.

Maintenant que ces deux compagnies ont contribué à regarnir les entrepôts de Moisson Mauricie-Centre-du-Québec, Caroline Dionne souhaite que le dernier envoi par courriel rapporte des dividendes.

«On a fait un appel à tous vendredi dernier auprès de producteurs. On leur demande de nous aider.»