Le Nouvelliste 4-5  juillet 2009

RENDEZ-VOUS HISTORIQUE

Quand le 375e anniversaire

coïncide avec la 10e édition

Elizabeth Marineau
elizabeth.marineau@lenouvelliste.ca

Yamachiche — Qui aurait cru que , l'on commémorerait encore l'arrivée des premiers colons, quelque 375 ans plus tard? Sans surprise, l'expédition du Rendez-vous des coureurs des bois a effectué une halte remarquée hier en fin d'après-midi, à Yamachiche.

 Sans surprise, l'expédition du Rendez-vous des coureurs des bois a effectué une halte remarquée hier en fin d'après-midi, à Yamachiche.
PHOTO: SYLVAIN MAYER
L'expédition du Rendez-vous des coureurs des bois a accosté hier en fin d'après-midi, à Yamachiche. La troupe terminera aujourd'hui son périple au parc Antoine-Gauthier, à Trois-Rivières, 375 ans jour pour jour!

Après un départ en grandes pompes depuis le Vieux-Port de Montréal, mercredi dernier, et un arrêt jeudi à Sorel, la troupe a accosté hier sur les rives du lac Saint-Pierre. Pour l'occasion, le maire d'Yamachiche, Michel Isabelle, a accueilli les pagayeurs, résolument confiants quant à l'issue de leur périple, qui prendra fin aujourd'hui, jour anniversaire, au parc Antoine-Gauthier, à Trois-Rivières.

Cette dixième édition du Rendez-vous, qui coïncide avec le 375e anniversaire de Trois-Rivières, a pris une dimension doublement historique quand M. Isabelle, dans le cadre des échanges rituels de cadeaux, a remis à la troupe une médaille commémorant les deux -anniversaires.

«C'était une tradition que de remettre des présents pour établir des liens d'amitiés avec les. peuples autochtones», a expliqué Marc Ducharme, coordonnateur de l'expédition.

Les participants de l'expédition vivent depuis merdredi dernier selon plusieurs des us et coutumes des colons ayant foulé les terres mauriciennes, montant chaque soir leur campement à l'ancienne et se nourrissant d'aliments qui rappellent les moeurs de l'époque. Aussi, les quelque 40 km parcourus dans la journée d'hier sont loin d'avoir découragés les pagayeurs, enthousiastes quoique un peu épuisés.

«Ça s'est super bien déroulé, ça n'avait pas de bon sens! s'est exclamé Tanya Lachance, membre de l'expédition. On appréhendait tous cette journée, parce qu'on devait passer sur le lac Saint-Pierre, où il n'y a pas de vents. On croyait que c'était pour être plus difficile, mais pas du tout!»

Son compatriote, Olivier Guillot, a semblé apprécier l'ambiance conviviale qui règne sur les rabaskas.

«Nous sommes avec les mêmes équipes depuis le début de l'expédition. On chante, on crie on s'amuse... On a beaucoup de plaisir ensemble», constate-t-il. Fraîchement débarquée de son rabaska, son amie Tanya y allait même d'une prédiction, pour la dernière étape, qui mène aujourd'hui la troupe à Trois-Rivières: «Ce sera de la petite bière.» Ainsi soit-il!•

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