Quelques-unes des élues présentes ont sabré le champagne pour souligner le lancement de leur nouveau réseau. À l'avant, on reconnaît Katie Fortin, agente de recherche et de développement à la Table, Sylvie Tardif, conseillère à Trois-Rivières et Line Lecours, conseillère à Notre-Dame-du-Mont-Carmel. À l'arrière, on retrouve France Beaulieu, conseillère à Shawinigan, Lyse Beaudoin, conseillère à Maskinongé, et Françoise Viens, conseillère à Trois-Rivières.
Photo: Olivier Croteau(Yamachiche) «Faites le saut», tel était le thème du Colloque régional sur la démocratie municipale qui s'est tenu samedi aux Portes de la Mauricie à Yamachiche. Organisé par la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie, l'événement visait spécialement la gent féminine et avait comme objectif de l'aider à entreprendre ou à poursuivre une carrière dans le monde municipal.
Au cours de la journée, une cinquantaine de personnes, dont six élues, ont pris part aux différents ateliers, qui ont porté sur le pouvoir, la relève et la communication. Parmi les invités, on retrouvait l'animatrice Patricia Powers, Jean-François Aubin, de la Démarche des premiers quartiers de Trois-Rivières ainsi que Maryse Baribeau, de Communiqu'Image.
La rencontre s'est conclue par le lancement d'un nouveau réseau associé au projet Mauriciennes d'influence et destiné exclusivement aux conseillères et aux mairesses de la région. «Les femmes en politique municipale nous ont manifesté leur intérêt et leur besoin d'être ensemble pour se réseauter, s'outiller et discuter sur des dossiers très pointus. Nous voulons aussi les aider à se maintenir en poste», explique Joanne Blais, coordonnatrice de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie.
D
e futures candidates s'étaient également déplacées samedi pour en apprendre plus sur le milieu dans lequel elles désirent s'impliquer. Catherine Dufresne, 32 ans, a pu valider son intérêt de se présenter aux prochaines élections. «J'ai le goût de faire changer les choses, de faire partie des décisions et d'être près des citoyens. La question des finances m'intéresse aussi. J'aimerais m'occuper du confort des aînés et améliorer le quartier», énumère la Trifluvienne habitant dans Sainte-Marguerite. Pour la nouvelle maman, ce n'est pas tant d'être une femme qui soit un défi, mais plutôt le fait d'être jeune. «Notre crédibilité est à faire. De plus, nous avons moins de contacts et notre réseau est moins large.» Elle a donc profité de sa participation au colloque pour repartir avec plusieurs cartes professionnelles.À six mois des élections municipales de novembre prochain, la Table de concertation espère améliorer les statistiques relatives à la présence des femmes dans la démocratie municipale. «En ce moment, il y a environ 25 % de femmes dans les conseils municipaux, et 12 % à la mairie. On vise qu'il y ait plus de femmes qui se présentent et qu'elles soient élues, mais on n'a pas de contrôle là-dessus», mentionne Mme Blais.
Tout de même, à l'automne, une campagne régionale de sensibilisation sera entreprise afin de convaincre l'électorat de voter pour elles.