Ça Parle au Diable 28 juin 2008
 
Les  Fêtes de Sainte-Anne à Yamachiche
Du 20 au 27 juillet

Le culte à sainte Anne

Collaboration
Stéphane Buisson, historien

Lorsqu'on érigea une chapelle en 1711, on dédia celle-ci à sainte Anne. En 1722, la paroisse Sainte-Anne d'Yamachiche est officiellement formée et couvre les seigneuries de Grosbois, Dumontier et Gatineau.

Trois objets se rattachent au culte de cette sainte. Le premier, un tableau du peintre canadien François Beaucour, réalisé au XVIIIe siècle, d'abord sauvé de l'incendie de l'église du Canton en 1780, fut détruit dans l'incendie de 1957.

Le second, la statue de sainte Anne, sculptée par Thomas Baillargé, orna le fronton de l'église de 1832 à 1868. Alors qu'on s'apprêtait à démolir l'ancienne église, elle fut placée dans le cimetière. Certains pèlerins qui passaient par Yamachiche ne pouvaient s'empêcher d'emporter avec eux un souvenir de cette sainte. Par souvenir, il faut entendre un morceau de bois En 1877, on décida donc de réparer la statue et de l'insérer dans un pavillon d'ordre dorique afin de la protéger des pèlerins exaltés et des intempéries. Une rumeur voulait que celle-ci, toujours sur le fronton de l'église, ait résistée à l'incendie de l'église. On l'a retrouve toujours dans le cimetière disposée à recevoir les pèlerins.

Le dernier objet de ce culte est une phalange de la patronne d'Yamachiche. Elle fut obtenue en 1843 par le curé Dumoulin qui était un grand collectionneur de reliques. Elle provient de la ville de Carcassone en France où l'on conserve une main entière de la sainte.

La présence de cette relique attirant de plus en plus de visiteurs, le curé Dumoulin demanda en 1846 à l'évêque de Québec, Mgr Signay, la permission de célébrer annuellement la fête de sainte Anne. Il faut dire qu'en 1801, les doléances du curé Kimber envers le comportement. d'un petit nombre de paroissiens qui causaient énormément de brouhaha, aboutiront à la suspension des pèlerinages. L'interdit fut levé en 1846 et depuis cette date on célèbre une neuvaine dédiée à sainte Anne qui se termine par une célébration solennelle le dernier dimanche de juillet.

Outre l'aspect temporel du culte, il y a l'aspect spirituel qui revêt une grande importance. Les nombreuses guérisons miraculeuses attribuées à la « bonne sainte Anne » feront en sorte de placer Yamachiche dans les lieux de pèlerinages les plus importants au Québec. D'ailleurs, sur une photo datant du début du XXe siècle, on peut apercevoir des cannes accrochées au pavillon de sainte Anne, témoins de ces guérisons.

Au fil des ans, cette fête exclusivement religieuse s'est transformée en grande fête populaire où s'allient célébrations et divertissements.

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