Le Nouvelliste 18 mars 2008
OPINIONS

Rassurez-nous


Lettre à Michel Morin, directeur général de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy,
ainsi qu'à tous ses commissaires.

En conférence de presse vendredi dernier, vous avez fait mention que depuis trois semaines, une opération de déneigement s'effectuait, que la situation était sous contrôle et qu'aucune fermeture d'école n'était requise sur le territoire de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy.

Comment se fait-il, alors, que notre école n'a eu droit à cette opération de déneigement que la veille de cette conférence de presse?

Si je m'en tiens aux faits connus à ce jour, l'opération déneigement n'avait toujours pas débuté jeudi non plus pour l'école de Maskinongé. Pour l'école de Saint-Justin, quelles sont les raisons qui ont forcé sa ferme ture immédiate? N'y a t-il pas des suivis périodiques effectués sur les 70 établissements de la Commission scolaire, comme vous l'avez mentionné?

Qui sont ces gens qui effectuent ces suivis périodiques? Des employés chargés de la maintenance ou un inspecteur en bâtiment engagé en permanence à la Commission scolaire ?

Qui détient tous les outils et prérequis nécessaires pour faire un tel constat? Il doit bien y avoir un rapport déposé et signé par cette personne?

En tant que parent, ma confiance en ce qui a trait à la sécurité de mon enfant est entre les mains du personnel enseignant de notre école.

Qui est mieux placé pour savoir ce qui se passe à l'intérieur des murs et au-dessus de leurs têtes puisque les enseignants y sont plus de 180 jours par année?

Lorsqu'ils proclament haut et fort qu'il y a des risques pour tout le monde comment se fait-il qu'ils aient dû prendre eux-mêmes l'initiative de mettre sur pied le plan d'urgence et de diriger nos enfants ailleurs par mesure de sécurité?

N'était-ce pas le rôle de la direction dans un cas semblable? Que s'est-il passé, surtout dans les derniers jours, pour que tant d'inquiétude nous habite maintenant concernant la sécurité de nos enfants dans cette école? Il n'y a pas de fumée sans feu.

Lorsque surviennent des chutes de neige importantes, il est normal que les structures démontrant déjà des signes de faiblesse, tant intérieurs qu'extérieurs, fassent l'objet de vérifications plus strictes par des personnes qualifiées en structures comme c'est le cas présentement pour l'école Omer-Jules-Desaulniers de Yamachiche. Qu'adviendra-t-il maintenant des multiples fissures et infiltrations d'eau déjà existantes dans l'école? Vont-elles faire l'objet de vérifications plus approfondies? Une porte d'urgence de l'école, condamnée depuis quelque temps, fait aussi l'objet de plusieurs questionnements de ma part. J'espère de tout coeur qu'aucune évacuation ne sera nécessaire un jour, car cette porte serait de grand secours. Il y a négligence et un manque d'entretien pour cette bâtisse et c'est à vous que reviennent les décisions à prendre.

Je crois que les 625 000 $ et plus que nous, parents et contribuables de Yamachiche, versons par année dans vos coffres devraient couvrir largement les frais d'un inspecteur qualifié en bâtiment et ainsi atténuer toute cette d'inquiétude chez les parents des élèves. Nous avons le droit de savoir. Si, comme vous le dites, vous détenez la preuve que le bâtiment est sécuritaire, pourquoi ne pas simplement rendre ce rapport public ?

Il s'agit ici d'une bâtisse qui demande à être inspectée de A à Z dans le seul but de la rendre plus sécuritaire pour nos enfants et pour le personnel en place. Par mesure de sécurité, ne serait-ce pas plus sage que tout ce beau monde demeure à la maison jusqu'à ce que la preuve demandée nous soit rendue?

Chantal Lamy
Yamachiche

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