Le Nouvelliste 28 mars 2008

Un déneigeur envoie des factures à ses clients


Josiane Gagnon

Trois-Rivières

Avec ses chutes de neige exceptionnelles, l'hiver 2007-2008 en sera un à oublier pour les déneigeurs.

Mais pendant que plusieurs prédisent une flambée des prix pour l'an prochain, l'un d'entre eux a plutôt décidé de facturer immédiatement ses clients pour les pertes encourues.

Dernièrement, l'entrepreneur en déneigement Denis Gélinas de Yamachiche a demandé à chacun 30 % du coût initial de leur contrat pour les frais supplémentaires qu'il a absorbés cet hiver.

Tout en admettant que sa décision ne fait pas l'unanimité, il est confiant que ses clients comprendront.
Un déneigeur envoie des factures à  ses clients

L'hiver 2007-2008 passera certes à l'histoire avec ses chutes de neige exceptionnelles.
Photo: Krystine Buisson


"Plusieurs m'ont même dit aujourd'hui qu'ils étaient contents de payer tout de suite. Peut-être qu'il n'y aura qu'un seul hiver comme celui-là, alors pourquoi payer durant cinq ans?" demande-t-il.

Conséquemment, il promet que ses soumissions ne bondiront pas de 40 ou 50 % l'an prochain, comme il s'y attend de la part de ses compétiteurs.

"Ceux qui paieront la facture cette année auront une augmentation normale de 4 ou 5 % selon le prix du diesel. Je ne crois pas que je perdrai des contrats. Au contraire: certains m'ont déjà demandé des prix, parce qu'ils prévoient une grosse augmentation ou que leur déneigeur a abandonné cette année."

Ce sont des gestionnaires d'immeubles pour qui travaille M. Gélinas qui lui auraient demandé de régler immédiatement la question des coûts reliés aux précipitations plus importantes que prévu.

Ceux-ci préfèrent payer tout de suite plutôt que durant plusieurs années, soutient le déneigeur.

Aux clients qui s'indignent de recevoir cette facture, qui ne fait pas partie de leur contrat, M. Gélinas promet qu'il ne les obligera pas à la payer.

Il admet toutefois que s'il avait su à l'avance quel effet aurait son initiative, il aurait mentionné explicitement qu'il s'agissait d'une contribution volontaire.

Ceux qui refusent de mettre la main dans leur poche cette année devront toutefois s'attendre à recevoir une soumission plus élevée que d'habitude l'an prochain.


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