Le Nouvelliste 3 mars 2008

Lucyporc: appui massif au nouveau contrat de travail

Josiane Gagnon

 

 Trois-Rivières

Les travailleurs de l'abattoir Lucyporc de Yamachiche ont accepté la recommandation de leur syndicat, samedi, en entérinant à 93 % le nouveau contrat de travail négocié avec leur employeur.

Cent vingt syndiqués ont pris part au vote sur les 200 que compte l'entreprise.

D'une durée de cinq ans et demi, cette nouvelle convention collective permet aux employés de faire des avancées importantes, considère le conseiller syndical des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce, local 1991-P (TUAC-FTQ), Yves Dupont.

"Nous avons refait la convention de A à Z", soutient-il.

Celui-ci se dit satisfait du résultat du vote et se montre agréablement surpris d'avoir obtenu un appui aussi massif des syndiqués.

Parmi les points consentis aux travailleurs, on retrouve une assurance-dentaire payée par l'employeur, une garantie de travail de 37 heures par semaine, des congés mobiles et des libérations syndicales.

"Nous avons amélioré à peu près tout le normatif", se réjouit M. Dupont.

Les clauses entourant les mouvements de main-d'oeuvre ont également été négociées, et la direction a accordé une augmentation d'un à trois dollars de l'heure dans certains cas.

Pour ce qui est des salaires, les employés obtiendront 1,60 $ l'heure de plus sur cinq ans.

Une centaine de travailleurs ayant atteint le haut de l'échelle auront également droit à un montant forfaitaire supplémentaire de 0,25 $ l'heure durant les deux premières années.

Selon M. Dupont, le syndicat n'a accordé aucune concession importante durant les pourparlers.

La direction de l'entreprise et les Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce en sont venus à une entente de principe le 21 février dernier après une vingtaine de rencontres de négociations.

C'était la deuxième fois en un an que Lucyporc s'assoyait pour négocier avec ses syndiqués.

En août 2006, les employés, alors représentés par la Centrale des syndicats démocratiques, avaient accepté un contrat de travail de six ans prévoyant entre autres un gel salarial pour les trois premières années.

À ce moment, la direction laissait entendre qu'un refus de son offre pourrait entraîner la fermeture de l'abattoir.

En juillet dernier, les travailleurs ont changé de syndicat en intégrant les rangs des TUAC, ce qui leur donnait le droit de renégocier leur convention.

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