Le Nouvellsite 2-3 février 2008

Grève à l'horizon chez Duchesne et fils?
Les syndiqués de l'entreprise yamachichoise votent ce matin

Duchesne à Yamachiche

PHOTO. KRYSTINE BUISSON
L'arrêt de travail d'aujourd'hui touchera cinq ou six travailleurs chez Duchesne et fils de Yamachiche.


Martin Lafrenière
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca

Yamachiche — L'entreprise Duchesne et fils de Yamachiche risque d'être bientôt paralysée par le deuxième conflit de travail de son histoire.

Ce matin, une grève limitée est déclenchée à 7 h. Dès 8 h 30, les 130 travailleurs sont convoqués en assemblée générale afin de se prononcer sur la dernière offre patronale déposée lundi soir. Mais si le vote des membres est à l'image de la recommandation de l'exécutif, l'entreprise se dirige tout droit vers une grève.

«L'employeur a déposé une offre finale. Mardi, l'exécutif s'est réuni pour étudier cette offre finale. On a discuté avec l'employeur pour voir s'il y avait une ouverture à négocier et l'employeur a dit non. L'offre ne fait pas l'affaire de l'exécutif syndical. Il ne recommandera pas l'adoption de cette convention», tranche Luc Deschênes, représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ).

Ce dernier refuse de dire sur quels points les négociations accrochent. Il raconte que le mandat de grève accordé au comité de négociations reposait sur différents éléments et que ces derniers ne sont pas réglés par l'offre patronale.

C'est à la suite du refus de la direction de Duchesne de modifier son offre que le syndicat a décidé de décréter une grève limitée ce matin. Cet arrêt de travail touchera cinq ou six travailleurs, selon M. Deschênes. Si jamais l'offre patronale est refusée en assemblée, la grève risque fort de se prolonger.

«Si ce n'est pas accepté, on va communiquer avec l'employeur pour voir s'il est prêt à négocier de nouveau. Sinon, la grève se continue», précise M. Deschênes.

Un premier conflit de travail a eu lieu il y a 15 ans chez Duchesne et fils. Le 5 janvier 1993, un lock-out paralysait les activités de l'entreprise. Ce conflit s'est réglé à la fin du mois de juin, avec un retour au travail au début du mois de juillet. Il a fallu trois rencontres de médiation et l'arrivée de nouveaux dirigeants syndicaux pour mettre fin à cet arrêt de production.•

(FERMER)