Le Nouvelliste 14 décembre 2007

Perte de 50 emplois chez Duchesne

Martin Lafrenière
Yamachiche

La baisse du carnet de commandes entraîne un ralentissement des activités chez l'entreprise Duchesne de Yamachiche. Selon des informations disponibles auprès du syndicat, une cinquantaine d'employés ont été mis à pied par cette compagnie depuis le début de l'automne. Il reste environ 70 travailleurs.

"Le carnet de commandes est moindre. Et la Chine produit du clou à coût moindre. Donc, c'est de plus en plus dur à concurrencer", raconte Luc Deschênes, représentant national du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ).

M. Deschênes précise que l'importance de la baisse des commandes fait en sorte que le manufacturier de matériaux de construction a mis à pied des travailleurs comptant plusieurs années de service.

"L'entreprise oeuvre dans le domaine de la construction. L'hiver, ça diminue. Mais cette année, c'est allé plus loin. Selon les gens du local syndical, ça fait longtemps qu'on est allé aussi bas dans la liste d'ancienneté", dit M. Deschênes.

Ces mises à pied seraient temporaires. C'est du moins ce que croit Luc Deschênes.

"On n'a reçu aucun avis de licenciement collectif au syndicat."

Séance de conciliation

Ces mises à pied se déroulent dans un contexte de négociations pour renouveler la convention collective des 120 syndiqués. Cette convention vient à échéance le 31 décembre.

Les deux parties ont amorcé les discussions à la fin du mois d'octobre. Sept rencontres de négos plus loin, l'employeur et le syndicat ne s'entendent pas sur les clauses normatives.

"On a fait une demande conjointe de conciliation. La première rencontre aura lieu lundi", indique le représentant du SCEP-FTQ.

Luc Deschênes refuse de dévoiler les clauses sur lesquelles les deux parties ne réussissent pas à trouver un accord. Mais on sait que le syndicat veut revoir le processus de mises à pied.

M. Deschênes reconnaît que des griefs ont été déposés par le syndicat au fil de la convention de cinq ans qui s'achève. Il tient cependant à affirmer que le syndicat veut agir comme un partenaire.

"On veut être mieux armé pour affronter la compétition." «Le Nouvelliste» n'a pu entrer en contact avec la direction de Duchesne.

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