Le Nouvelliste 13-14 octobre 2007

SITE HISTORIQUE À YAMACHICHE
«Une "embûche" qu'il faut contourner»

Yamachiche (ML) — «C'est encore un beau dossier. Mais il y a une «embûche» qu'il faut contourner.»

Michel Isabelle n'est pas tendre envers la direction régionale du ministère de la Culture. Le maire de Yamachiche ne se gêne pour qualifier «d'embûche» l'équipe locale de ce ministère dans la reconnaissance des 12 maisons rouges du centre du village comme étant un site historique.

Habituellement posé, M. Isabelle a fait une sortie en règle contre la direction régionale de ce ministère lors de la dernière séance du conseil des maires de la MRC de Maskinongé. Il soutient que la municipalité a fait ses devoirs depuis longtemps dans ce dossier. La collaboration des gens du ministère semble loin des attentes du maire. «On veut protéger le secteur. On a besoin de cette reconnaissance. C'est un programme normé. On a à préparer une entente avec le ministère pour voir quelle part la municipalité mettra. Mais le ministère de la Culture nous dérange.»

M. Isabelle avance entre autres que les gens du ministère ont organisé des rencontres avec les citoyens concernés. Mais la municipalité n'aurait pas été invitée.
«Je n'accepterai jamais, comme municipalité, qu'on n'assiste pas à une réunion qui concerne nos gens. C'est une maladresse inadmissible», martèle M. Isabelle.

Ce dernier rappelle que le premier avis d'intention de la ministre de la Culture du temps, Line Beauchamp, est arrivé à Yamachiche en décembre 2006. Rencontrée pendant la campagne électorale du mois de mars, Mme Beauchamp laissait entendre que rien ne semblait bloquer le processus de reconnaissance historique de cette enfilade de maisons rouges. Un deuxième avis d'intention a été émis en juillet dernier. M. Isabelle se demande bien pourquoi on recommence le processus de consultation des citoyens, alors qu'au premier exercice, personne n'avait fait part de critiques contre ce projet, selon lui. M. Isabelle estime que ce deuxième avis d'intention a créé de l'inquiétude parmi les citoyens. «Le programme de reconnaissance assure les propriétaires que leurs voisins vont garder les maisons dans leur état. On connaît ces gens, on les a sensibilisés. Eux (les gens du ministère) arrivent avec leurs grosses bottes où on a préparé la terre, où on a semé.»

Il y a un mois, Michel Isabelle a rencontré Julie Boulet, ministre régionale de la Mauricie. Il désire avoir un nouveau partenaire pour faire aboutir ce projet. «On n'a pas d'interlocuteur valable à Trois-Rivières, au risque de déplaire à certains, déclare Michel Isabelle. On ne met pas le poing sur la table pour rien. On aurait pu avoir plus dé facilité dans ce dossier-là.

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