L'Écho 20 juillet 2007
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Simon veut changer le monde

Le jeune Yamachichois rejoindra sous peu les Forces armées en sol afghan

par Marie-Eve Proulx


 
À partir de mardi prochain et pour plusieurs semaines, des groupes de 150 à 225 militaires partiront à tour de rôle en mission pour Kandahar, en Afghanistan. Certains ont œuvré pour le Canada à l’étranger alors que d’autres en sont à leur première mission, comme le jeune soldat Simon Bellemare. Photo, L'ÉCHO DE MASKINONGÉ
 
 
C’est à partir de mardi prochain que s’envolera pour Kandahar, en Afghanistan, le prochain contingent de militaires du 22e Régiment de Valcartier. Parmi eux, Simon Bellemare, un jeune Yamachichois, déterminé et bourré d’énergie, se dit prêt pour cette nouvelle aventure, qui lui permettra d’apporter sa petite touche personnelle afin d'améliorer la qualité de vie du peuple afghan.

Troisième génération de la famille Thomas Bellemare, Simon avait un destin coulé dans le béton. En effet, l’entreprise de machineries lourdes du Groupe Thomas Bellemare ltée, implantée au Québec depuis 1959, possède une notoriété bien établie et génère actuellement des millions $. Le jeune Simon, âgé de 22 ans, aurait très bien pu s’y planter les pieds et se dessiner un avenir prometteur. Or, le cœur et la passion du jeune se trouvent ailleurs. Depuis sa tendre enfance, il n’a qu’une idée en tête : se glisser au sein des Forces armées canadiennes et défendre son pays. Aujourd’hui, son but prend forme, alors que l’occasion de vivre sa passion se présente. «Je suis un gars de défi, qui aime se surpasser. L’armée m’offre cette possibilité. À ma façon, je vais pouvoir donner un coup de pouce et aider à la reconstruction de ce pays dévasté. Lorsqu'on voit la pauvreté qui y règne et les conditions dans lesquelles sont gens vivent, on ne peut rester les bras croisés et faire l'autruche.», explique le jeune militaire, qui en est à sa toute première mission en terrain dangereux.

Conscient de la témérité de sa mission et de l’opinion négative des Québécois vis-à-vis celle-ci, Simon Bellemare reste toutefois convaincu du bien-fondé de la présence canadienne en sol afghan. «Le peuple là-bas a besoin de nous. C’est dommage que les médias ne montrent que les catastrophes qui s’y passent. Les soldats sur le terrain réalisent beaucoup de bons coups et le progrès est bel et bien réel. Les gens ont une fausse perception de ce qui se passe réellement.», poursuit-il, mentionnant que l’ensemble des décès et blessés enregistrés en sol afghan depuis le début des opérations est à peine plus important que tous les accidents survenus en Mauricie, en pareil temps.

Lorsqu’on le questionne sur ses émotions et ses inquiétudes, le jeune Bellemare, ami du soldat Frédéric Couture, blessé par une mine en décembre dernier, se dit très confiant et n'a pas peur de partir. «Il y a maintenant plus d’un an que je m’entraîne pour cette mission. Je sais que l'imprévisible peut surgir à n'importe quel moment dans une guerre, mais c'est un choix que je fais de partir. Je me sens prêt et je suis même excité à l'idée de partir. Nous avons eu une panoplie d'exercices et de formations pour nous préparer.», poursuit-il. D'ailleurs, le jeune qui se retrouvera sur le front au sein du second bataillon de l'infanterie affirme que «L’important, c’est de communiquer avec le peuple, leur expliquer pourquoi on est la et voir avec eux quels sont leurs besoins.»

Du côté de sa famille, l’inquiétude est, certes, bien présente, mais ses proches se rangent derrière sa décision. «Le gouvernement offre beaucoup de soutien et de ressources aux militaires et à leur famille. Je sais que c’est difficile pour eux de me voir partir, mais ils respectent mon choix. Je pars donc le cœur plus léger.»

 

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