Le Nouvelliste 4 avril 2007


«On pense à lui à chaque minute»

Le père de Philippe Lajoie souhaite retrouver
le corps pour que la famille puisse vivre son deuil

Marie-Eve Lafontaine
marie-eve.lafontaine@lenouvelliste.gc.ca

Yamachiche — Le temps gris et la pluie fine qui s'abattait sur la région, hier, étaient à l'image des sentiments de Jean Lajoie, qui assistait, hier, une fois de plus aux recherches que la Sûreté du Québec menait pour retrouver son fils, Philippe, disparu depuis le 14 février dernier. «Je pense qu'ils ne trouveront rien ici. Ç'a été fouillé de fond en comble. Il y avait encore des bénévoles la fin de semaine dernière», racontait, en début de matinée, M. Lajoie.

Il ne s'est malheureusement pas trompé, et encore une fois, le peu d'espoir qu'il pouvait entretenir a été déçu. «On a toujours un peu d'espoir, mais il n'y a encore rien de nouveau», déplore-t-il.

Pense-t-il toujours que son fils a été victime d'un acte criminel? «C'est sûr», répond, sans hésitation, le résident de Saint-Didace. Il ne voit pas d'autres explications possibles. «Il ne peut pas avoir fugué. C'est impossible. Il serait parti avec de l'argent. S'il s'était suicidé, on l'aurait déjà trouvé. Tu ne parcours pas une distance à ne plus finir en pleine tempête pour te suicider. Est-ce qu'il a été suivi par quelqu'un? Est-ce qu'il y a eu erreur sur la personne?»

La famille Lajoie ne croit plus que Philippe, un jeune homme sans histoires, sera retrouvé vivant, mais elle espère au moins que son corps soit trouvé pour qu'elle puisse afin savoir ce qui s'est passé et commencer à vivre son deuil. «À chaque minute de la journée, on pense à lui. C'est long. C'est pénible», confie son père.

Rappelons que Philippe Lajoie, âgé de 23 ans et originaire de Saint-Didace, mesure 5'8"», pèse 150 livres, a les cheveux bruns et les yeux bleus. Au moment de sa disparition, il portait des vêtements de travail bleus et une chemise de chasse à carreaux bleus et blancs..

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