Le Nouvelliste 12 avril 2007

Les 200 employés de l’abattoir ATRAHAN de Yamachiche auront l’occasion de se prononcer samedi sur l’entente de principe intervenue entre le syndicat et la direction de l’entreprise. Karine Lessard et Isabelle Chayer (assises), de même qu’Éric Boisclair et Jonathan Dupuis faisaient partie des travailleurs présents sur le piquet de grève hier après-midi.
Photo: Stéphane Lessard
 

ENTENTE DE PRINCIPE CHEZ ATRAHAN

Une nouvelle qui fait du bien

Martin Lafrenière
Yamachiche

Les travailleurs syndiqués d'ATRAHAN Transformation ont confiance en la qualité de l'entente de principe négociée entre leur comité de négociations et les patrons de l'abattoir.

Isabelle Chayer était contente d'apprendre cette nouvelle, hier matin. Elle ne se cache pas pour dire qu'elle a hâte de recommencer à travailler.

"Ce n'est pas gratifiant de ne pas travailler. On va voir ce que l'entente a à offrir. S'ils nous offrent un vote, c'est que ça s'est réglé pour le bien des deux parties. Et s'ils nous offrent quelque chose, c'est parce que ça a du bon sens", déclare Mme Chayer, lors de la visite du Nouvelliste sur le piquet de grève, hier après-midi.

Karine Lessard est encouragée par l'annonce d'une entente de principe. Et elle clame sa confiance totale envers les membres du comité de négociations.

"Je suis sûre qu'il a fait une bonne job. Et ça ne peut pas être pire qu'avant!", raconte Mme Lessard, en faisant référence aux conditions de travail décriées pendant tout le conflit par la partie syndicale.

Cette dernière semble rassurée par le fait que les dirigeants de l'abattoir aient réussi à trouver un terrain d'entente avec le syndicat.

"On voit que l'employeur tient à repartir son abattoir. Avant la grève, on entendait toutes sortes de rumeurs, qu'on était vendu à Olymel. Lui aussi doit avoir hâte de reprendre la routine."

Pour sa part, Éric Boisclair semble heureux de la tournure des événements. Malgré le long conflit qui pourrait se terminer dans quelques jours, il croit que les travailleurs vont sortir grandis de cette grève.

"On a passé à travers, on a appris à se connaître et selon moi, ça va resserrer les rangs entre les employés."

M. Boisclair semble souhaiter que l'entente de principe soit convenable, car il avoue que "ça va faire du bien de recommencer à travailler".

Janick Vallières, délégué aux griefs, a pris part aux négociations. Il se dit satisfait d'avoir réussi à conclure un accord de principe. Maintenant, cet accord est entre les mains des travailleurs.

"On va voir samedi ce qui va arriver. Ce sera aux membres de décider."

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