Le Nouvelliste 23 février 2007

«Le plus dur, c'est de ne pas savoir où il est»

Yamachiche (MEL) — Les proches de Philippe Lajoie continuent de se perdre en conjectures sur les circonstances de la disparition. Rappelons que le jeune homme s'est littéralement volatilisé après avoir soigné ses bêtes dans la porcherie qu'il louait depuis trois mois sur le rang Petite-Rivière Nord, à Yamachiche. Avant de disparaître, il a eu le temps de nourrir es animaux et de mettre son manteau. Il ne lui restait plus qu'à retourner à son véhicule qui se trouvait à quelques pas de porte du bâtiment de ferme.


Photo: François Gingras
M. Euclide Allard, le grand-oncle de Philippe.
Le mystère le plus complet entoure toujours cette affaire. «Le plus dur, c'est de ne pas savoir où il est. On se pose plusieurs questions. On se demande s'il est mort, s'il a été kidnappé. On est impuissant. On cherche, mais est-ce qu'on cherche dans le vide? On ne le sait pas», déplore M. Euclide Allard, le grand-oncle de Philippe.

Ce dernier continue d'espérer que le jeune homme originaire de Saint-Didace soit retrouvé vivant. «À part pour son ouvrage, il ne sort pas. C'est un gars bien paisible. Moi, je ne peux pas voir pour quelle raison quelqu'un l'aurait tué. Peut-être qu'il a été enlevé, mais moi, je le crois encore vivant. Vous allez me dire que ça fait déjà huit jours (qu'il est disparu), mais je le crois encore vivant», répète M. Allard.

Si jamais les policiers sont informés de faits nouveaux, ils pourraient reprendre les recherches dans le secteur. Quant à la possibilité qu'un accident soit survenu sur la ferme, la Sûreté du Québec n'a pas jugé bon de vider la fosse à purin. Étant donné qu'elle est recouverte de deux à trois pieds de glace, les policiers croient qu'il est pratiquement impossible que le jeune homme soit tombé dedans. Quant aux proches, ils pensent que Philippe a possiblement été victime d'un acte criminel.

La longue attente de la famille se poursuit et la décision d'abandonner les recherches est difficile pour elle puisqu'elle accentue son sentiment d'impuissance face à ce drame insupportable. «Ça me fait tellement de peine, confie M. Lajoie. On vit des moments d'angoisse extrême.»

(fermer)