Le Nouvelliste 24 février 2007

 

Le mystère perdure

La Sûreté du Québec prend la relève de la
famille dans les recherches mais sans succès

Marie-Eve Lafontaine
marie-eve.lafontaine@lenouvelliste.qc.ca

Yamachiche — Alors qu'épuisée, la famille de Philippe Lajoie avait décidé de suspendre les recherches, jeudi, voilà que la Sûreté du Québec a pris la relève, hier.

Mais les policiers n'ont pas eu plus de succès que les proches du jeune homme de 23 ans, et malheureusement pour ces derniers, le mystère semble plus que jamais insoluble.

«Aujourd'hui (hier), aucun élément ne nous a permis de retenir une hypothèse quelle qu'elle soit», a expliqué, en fin d'après-midi, le lieutenant François Doré, porte-parole de la Sûreté du Québec.

Pourtant, les policiers n'ont pas lésiné sur les efforts pendant cette opération qu'ils ont qualifiée de «déploiement massif». Les services des crimes contre la personne de Québec et de Montréal, l'unité d'urgence et des agents des postes de Maskinongé, Berthier et du Bureau régional d'enquête ont repris les recherches de a à z. Près d'une trentaine de policiers ont encore une fois fouillé la porcherie, les bâtiments environnants en plus de ratisser le champ et les fossés à l'aide d'une sonde ou d'un bâton. «On a couvert environ 1,3 kilomètre carré. Cela comprend le bâtiment principal, les abords, le boisé à l'arrière, le champ, les bâtiments secondaires et les fossés. Les recherches sur le terrain sont complétées, ce qui ne veut pas dire que l'enquête s'arrête. Au contraire, on continue de rencontrer des gens», assure le lieutenant Doré.


PHOTO: EVE GUILLEMETTE
Près d'une trentaine de policiers ont encore une fois fouillé la porcherie, les bâtiments environnants en plus de ratisser le champ et les fossés à l'aide d'une sonde ou d'un bâton

De plus, les silos à grains ont été vidés pour s'assurer que Philippe Lajoie n'était pas tombé à l'intérieur. Pour ce qui est de la fosse à purin, elle a déjà été fouillée. Encore une fois, aucune trace du jeune homme.

Par ailleurs, bien que ce soit l'unité des crimes contre la personne qui se soit déplacée hier, cela ne signifie pas pour autant que les policiers privilégient la thèse de l'acte criminel. «Toutes les hypothèses sont envisagées. Il n'y a rien qui nous indique qu'un geste criminel ait été commis, mais on ne peut pas se permettre d'écarter (cette hypothèse) à ce stade-ci de l'enquête», mentionne le lieutenant Doré.

La Sûreté du Québec ne prévoyait pas, hier, en fin d'après-midi, poursuivre les recherches sur le site. «S'il y a des éléments qui nous poussent à revenir demain (aujourd'hui), on reviendra, mais pour l'instant, ce n'est pas prévu.»

Rappelons que la Sûreté du Québec a passé plusieurs jours à ratisser les abords de la porcherie depuis la disparition de Philippe Lajoie le soir de la Saint-Valentin, à l'aide notamment d'un maître-chien et d'un hélicoptère. Mais mercredi et jeudi, les policiers n'étaient pas sur les lieux, même si l'enquête se poursuivait. Ce sont surtout des membres de la famille et des amis qui avaient alors fouillé les lieux. La neige a même été remuée à l'aide de deux excavatrices.

Le travailleur agricole a disparu après avoir fait le train, le soir de la Saint-Valentin. Sa camionnette se trouvait à quelques pas de la porte de la porcherie. Les clés étaient dans le contact, mais le véhicule n'était pas en marche. Le jeune homme, originaire de Saint-Didace, mesure 5'8"», pèse 150 livres, a les cheveux bruns et les yeux bleus. Au moment de sa disparition, il portait des vêtements de travail bleus et une chemise de chasse à carreaux bleus et blancs. Toute personne ayant de l'information sur ses allées et venues est priée de téléphoner au 1-800-659-4264..

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