Le Nouvelliste 22 février 2007

Un jeune homme sans histoires
Sa famille craint qu'il ait été victime d'un crime
 
Yamachiche — Depuis une semaine, la famille de Philippe Lajoie tente désespérément de comprendre comment le jeune homme a pu ainsi se volatiliser.
 
Malgré les efforts des bénévoles qui remuent ciel et terre depuis une semaine pour le retrouver, les jours s'écoulent et avec eux disparaît peu à peu l'espoir qu'il soit retrouvé vivant.
 
«L'espoir de le retrouver vivant, on n'y croit plus. Il est peut-être enterré quelque part ici depuis sept jours, mentionne péniblement son père, Jean Lajoie, en embrassant du regard l'immense champ qui entoure la porcherie. Mais mort ou vivant, je veux le retrouver. S'il est décédé, on va pouvoir au moins faire notre deuil. Si on ne le retrouve jamais, je ne sais pas comment on va vivre ça. C'est vraiment un coup dur.»
 
Pendant que plusieurs membres de sa famille et des amis le cherchent à Yamachiche, d'autres attendent des nouvelles à Saint-Didace. Le coeur noué par l'angoisse, sa mère espère jour après jour qu'on retrouve son fils. «Ce n'est pas facile. C'est une chose qu'on ne souhaite à personne. Tout ce qu'on espère, c'est de le retrouver», confie Mme Pierrette Allard-Lajoie.
 
Depuis une semaine, son mari et elle n'ont pratiquement pas fermé l'oeil. L'attente est extrêmement difficile. «L'enfer existe et on est en train de le vivre. Quand on va voir d'autres affaires comme ça, on va savoir ce que ça veut dire. On va savoir comment c'est souffrant.»
 
Toute la famille est unanime: Philippe était un jeune homme sans histoires qui n'avait qu'une passion: le travail. Depuis qu'il est tout jeune, il aime l'agriculture. Il a travaillé sur la ferme de son grand-père qui a ensuite été vendue à son oncle. Il y a quelques années, il s'était lancé en affaires avec son frère Mathieu.
Ils avaient deux porcheries à Saint-Paulin. Ils louaient la ferme à Yamachiche depuis trois mois. «Il ne boit pas et ne fume pas. C'est un petit gars parfait. C'est un bon travaillant et il a plein de projets avec son frère», raconte sa mère.
 
«Il ne sortait pas. Il ne faisait pas autre chose que travailler. S'il lui est arrivé quelque chose, il ne méritait pas ça», ajoute son grand-père, Orner Allard.

«C'est un petit gars sans histoires qui est très travaillant. Il a toujours aimé les animaux. Il a travaillé sur ma ferme. Il est comme mon gars», ajoute, très ému, son oncle, Paul Allard.


Photo: FRANÇOIS GERVAIS
«On est complètement abasourdi. C'est un vrai mystère», s'inquiète le grand-père de Philippe Lajoie, Orner Allard.
 

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