Le Nouvelliste 22 février 2007

Mystérieuse disparition

Un jeune homme de 23 ans manque à l'appel depuis le 14 février

Marie-Eve Lafontaine
marie-eve.lafontaine@lenouvelliste.qc.ca

Yamachiche — Le soir de la Saint-Valentin, en pleine tempête, Philippe Lajoie, 23 ans, a quitté la résidence de ses parents, à Saint-Didace, pour se rendre à une ferme qu'il loue sur le chemin de la Petite-Rivière Nord, à Yamachiche. Il s'est occupé des porcs, s'est changé et alors qu'il ne lui restait plus qu'à embarquer dans sa camionnette, il a disparu sans laisser de traces.

Son véhicule a été retrouvé à quelques pas de la porte de la porcherie. Les clés étaient même dans le contact. Mais le jeune homme n'est nulle part. «Il a fait comme d'habitude parce que ses animaux étaient soignés. Il a enlevé ses vêtements de travail et a remis les vêtements qu'il portait quand il est parti de chez nous. Mais normalement, il ferme toujours la lumière du bureau avant de partir. Mais là, la lumière est restée allumée et la porte de la porcherie n'a pas été barrée», raconte M. Jean Lajoie, le père du jeune homme. PHOTO: FRANÇOIS GERVAIS
Philippe Lajoie, 23 ans, a disparu le soir de la Saint-Valentin alors qu'une tempête balayait la province.

Philippe a quitté la résidence de ses parents vers 18h. Habituellement, il est de retour deux à trois heures plus tard. Étant donné qu'il faisait tempête, ses parents ne se sont pas tout de suite inquiétés de son absence.

Vers minuit, son père a tenté de l'appeler à la porcherie, mais pas de réponse. À 2h, son autre fils, Mathieu, est rentré du travail. L'angoisse commençant à envahir toute la famille, malgré la tempête qui faisait rage, son père et son frère sont partis en direction de la ferme. Le chemin menant à la porcherie était complètement enneigé. Les deux hommes ont marché en direction du bâtiment. «Quand j'ai vu son camion, là j'étais vraiment inquiet», confie M. Lajoie. Ils ont fouillé la porcherie de fond en comble, mais sans succès. Ils ont aussi cherché autour. «On a fait le tour de la porcherie avec une lampe de poche, mais on ne voyait rien. Il ventait tellement», déplore M. Lajoie.

Les policiers de la Sûreté du Québec ont été appelés au petit matin. Quelques recherches ont alors été entreprises, mais en raison des mauvaises conditions climatiques, dont les forts vents, le maître-chien s'est rendu sur les lieux seulement le 16 février. «Des équipes d'une unité d'urgence ont fait du ratissage. Ils ont fouillé les amas de neige avec des pics et il y a eu aussi des recherches avec des motoneiges. Il y a eu expertise de la scène également. Hier (mardi) l'hélicoptère de la Sûreté du Québec a survolé les alentours du bâtiment de ferme. Toutes ces démarches n'ont rien donné de concret», explique Mme Manon Gaignard, porte-parole de la Sûreté du Québec. La fosse à purin a également été fouillée lundi.

Hier, les policiers n'ont pas pris part aux recherches. Ils ont plutôt rencontré des proches ou des témoins potentiels dans l'espoir d'en apprendre plus sur les circonstances de la disparition de Philippe.

Depuis une semaine, en plus des policiers, des bénévoles ratissent les lieux. Ils étaient une bonne trentaine hier après-midi. Pour l'instant, tant les policiers que les proches du jeune homme se perdent en conjectures sur les circonstances de sa disparition. «On pense à toutes sortes d'affaires. On est complètement abasourdi. C'est un vrai mystère», s'inquiète M. Omer Allard, son grand-père.

Philippe Lajoie, 23 ans, mesure 5'8», pèse 150 livres, a les cheveux bruns et les yeux bleus. Au moment de sa disparition, il portait notamment des bottes de travail et une chemise de chasse à carreaux bleus et blancs.

Toute personne ayant de l'information sur les allées et venues du jeune homme est priée de téléphoner au
1-800-659-4264.

 

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