Le Nouvelliste 22 février 2007
Des bénévoles déterminés Marie-Eve Lafontaine Yamachiche - Depuis une semaine, chaque matin, des dizaines de bénévoles convergent vers la ferme louée par Philippe Lajoie, sur le chemin de la Petite-Rivière Nord, à Yamachiche. Armés de bâtons et même de détecteurs de métal, ils fouillent minutieusement chaque amas de neige, chaque fossé. Mais chercher dans cette mer blanche est une tâche titanesque. «On espère le retrouver le plus vite possible. Qu'il soit en vie ou non, on veut le retrouver», martèle M. André Lajoie, un oncle du jeune Philippe. Parmi les bénévoles, se trouvaient d'ailleurs une majorité de membres et d'amis de cette famille tissée serrée. Un des oncles de Philippe, Paul Allard, qui a une ferme et qui travaille dans l'excavation, a même apporté deux excavatrices. Hier, cette machinerie soulevait la neige dans le champ entourant la porcherie. Chaque flocon a été remué. «On va virer toute la terre à l'envers. On va faire le champ à grandeur», assure M. Jean Lajoie, le père de Philippe. «On a fouillé les fossés. On élimine toutes les possibilités les unes après les autres», ajoute M. Allard.
Comme plusieurs bénévoles, M. Bonin participe à cette battue depuis plusieurs jours. «On fouille avec les bâtons dans les fossés. Peut-être qu'on est passé à côté alors on enlève toute la neige avec les pelles mécaniques. On creuse et on s'éloigne peu à peu de la porcherie.» M. Gilles Héroux de Saint-Gabriel-de-Brandon en était lui à sa première journée de recherches, hier. «Je m'en allais à Montréal et quand j'ai su ce qui était arrivé, je suis revenu. On essaie de trouver quelque chose, un indice, mais il n'y a rien. Ce n'est pas évident.» Au cours de cette semaine pénible, plusieurs ont eu une pensée pour la famille d'Alexandre Morin de Québec qui a également disparu lors de la tempête de la Saint-Valentin. «À Québec, ils avaient un territoire à fouiller, mais nous on ne sait pas où chercher», déplore M. Bonin. Pendant que les pelles mécaniques remuaient la neige, des gens fouillaient un boisé. De la neige jusqu'aux genoux, une perche ou un bâton de hockey dans les mains, ils espéraient trouver 'une réponse à ce mystère. Des motoneigistes sillonnaient également le secteur. «On fait partie du Club Armony. On a décidé de venir donner du temps. C'est tout ce qu'on peut faire, sinon on est impuissant», fait remarquer Mme Geneviève Beaulieu. «On s'est promené beaucoup. On cherche dans les sentiers. On a été dans le bois. Mais à cause de la tempête, il n'y a plus aucune trace», déplore, pour sa part, M. Denis Pellerin. |