Le Nouvelliste 10 janvier 2007

La deuxième phase des travaux risque d'être retardée
 
Yamachiche — La deuxième phase des travaux de décontamination rendus nécessaires à la suite du déversement des 20 000 litres d'hydrocarbures dans le lac Saint-Pierre le 11 décembre dernier risque d'être retardée en raison du niveau d'eau anormalement élevé pour cette période de l'année.
 
En effet, les équipes environnementales espéraient profiter de la baisse du niveau d'eau pour finaliser le nettoyage entre la mi et la fin janvier. «On suit évidemment la situation de près étant donné que le niveau d'eau monte plutôt que descendre à cause de la température clémente. À ce temps-ci de l'année, habituellement, les niveaux d'eau sont facilement deux à trois pieds plus bas qu'ils le sont actuellement. On suit la situation au jour le jour, et même pratiquement d'heure en heure. Dès qu'on aura une chance d'aller de l'avant, on va le faire. Nous sommes tous prêts à intervenir», souligne Robert Daigle, d'Environnement Canada.
 
Rappelons que la plus grande partie des 20 000 litres de mazout lourd ont été récupérés lors de travaux qui se sont déroulés à partir du jour de l'accident jusqu'au 19 décembre. Les équipes environnementales souhaitent que le niveau d'eau baisse pour finaliser cette opération qui comprend également le nettoyage des joncs et des sédiments contaminés. Mais évidemment, elles ne pourront pas attendre indéfiniment. «On veut attendre que le niveau d'eau soit plus bas. Mais on s'est quand même fixé une date butoir qui serait autour de la mi-février. L'important pour nous, depuis le début, c'est de s'assurer qu'il ne reste plus de produits pétroliers vers la mi-mars pour la zone de fraie et l'arrivée des oiseaux», explique M. Daigle.
 
Si jamais le niveau d'eau demeure élevé, ils vont tout simplement installer un batardeau (petit barrage provisoire) pour assécher le marais. «C'est juste plus compliqué et ça va prendre un peu plus de temps, mais l'environnement ne sera pas plus affecté. Il n'y aura pas plus d'impact», note M. Daigle.
 
Quand le nettoyage sera terminé, au printemps, après la crue des eaux, il y aura une troisième et dernière phase de travaux. De la végétation sera alors extraite du marais avant d'être replantée dans la zone décontaminée pour permettre à cette dernière de revivre et d'éviter que des espèces envahissantes y prolifèrent.
 
Pour l'instant, la portion contaminée, qui représente que 0,03 % du marais total, est recouverte d'une membrane qui retient le mazout qui n'a pas encore été récupéré. De plus, des balles de foin entoure la zone. Elles agissent comme un filtre et captent les hydrocarbures. Par mesure de prévention, une deuxième rangée de balles de foin devraient être installées au cours des prochains jours. M. Daigle s'est rendu sur les lieux, hier, pour s'assurer que tout est bien demeuré en place depuis le départ des équipes environnementales, le 19 décembre. «Tout est encore en place et tout est toujours aussi efficace», assure-t-il. Ce dernier réitère que cet incident ne devrait pas avoir d'impact sur l'environnement.
 
Rappelons que ce déversement s'est produit à la suite d'un accident impliquant un camion-citerne, sur l'autoroute 40, à la hauteur de Yamachiche.

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