Le Nouvelliste 27-28 janvier 2007

Les producteurs espèrent un règlement rapide

Martin Lafrenière
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca

Yamachiche — André Auger commence à avoir hâte que le conflit à l'abattoir ATRAHAN se règle.
Le vice-président du syndicat des producteurs de porcs de la Mauricie pense la même chose que le président de la Fédération des producteurs de porcs du Québec et le président de l'Union des producteurs agricoles. Les conflits qui perdurent actuellement à cet abattoir de Yamachiche et chez Olymel font mal à l'industrie.

«Présentement, il y a une sous-capacité d'abattage. Il y a plus de porcs offerts qu'on est capable d'abattre. On a des prix déraisonnables pour nos porcs: habituellement, on a environ 140 $ par porc. Actuellement, on a 100 $», indique ce producteur de porcs de Yamachiche.

Selon M. Auger, le prix payé au Québec pour chaque porc est en baisse de 15 $ à 20 $ comparativement aux tarifs consentis en Ontario.

«C'est à cause des grèves et du dossier chez Olymel avant que ça aille mal. Il y a des abattoirs qui disent qu'ils font de l'argent, Olymel dit qu'ils perdent 55 millions par année. Ce n'est pas le problème des producteurs, mais c'est eux qui écopent. À des prix de même, il n'y a plus de solutions pour les producteurs. Ils n'ont plus d'argent pour réinvestir et même pour boucler le budget», continue M. Auger, qui s'attend à ce que la majorité des producteurs affichent un bilan négatif pour 2006.


PHOTO: STÉPHANE LESSARD
André Auger est le vice-président du syndicat des producteurs de porcs de la Mauricie.

En temps normal, André Auger vend une centaine de porcs par semaine à l'abattoir ATRAHAN. Pour son entreprise, cet abattoir est un bien bon client. En attendant, il vend ses bêtes en Ontario, à 100$ la tête.

«Normalement, une grève, ce n'est jamais bon pour personne. À savoir si elle est justifiée, ce n'est pas à nous de juger. Mais c'est nous qui faisons les frais de cette grève-là.»•

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