Le Nouvelliste 27-28 janvier 2007

Reprise des négos chez ATRAHAN

L'entreprise installerait des nouvelles clôtures sur ses terrains

 

Martin Lafrenière
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca

Yamachiche — Après plus de deux semaines de pause, les membres de la direction d'ATRAHAN Transformation et les représentants syndicaux ont repris les négociations hier. Et ces négociations pourraient bien se poursuivre aujourd'hui et demain. Cependant, la direction ferait poser des clôtures supplémentaires autour de son usine, ce qui pourrait être un signe que le conflit va s'éterniser.

Selon Mario Maisonneuve, président des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (local 1991-P), les deux parties seraient sur le point d'ouvrir la machine pour réussir à signer une deuxième convention collective.

«Écoutez, quand on est rendu à négocier un samedi et un dimanche, avec la pression mise un peu partout, je pense que les gens vont négocier de bonne foi», raconte M. Maisonneuve.

Ce dernier était évidemment au courant des commentaires émis par Laurent Pellerin et par Claude Corbeil. Jeudi, le président de l'Union des producteurs agricoles du Québec et le président de la Fédération des producteurs de porcs du Québec ont demandé aux parties impliquées dans les conflits de travail à Yamachiche et à l'usine Olymel de Vallée-Jonction de faire preuve de raison. Les deux présidents veulent que les conflits se règlent pour ramener un peu
d'air dans l'industrie du porc


PHOTO: STÉPHANE LESSARD
Depuis la semaine dernière, des travaux d'installation de clôtures seraient menés sur les terrains d'ATRAHAN. Une nouvelle clôture aurait fait son apparition à l'arrière de l'usine, alors qu'on s'arrangerait pour être en mesure de poser des barbelés au-dessus des clôtures existantes sur les côtés de l'abattoir.

.«Je comprends bien leur situation et c'est normal. Olymel est en train de fermer des abattoirs, les producteurs sont inquiets et je les comprends. Si on règle avec ATRAHAN, ça va être une épine retirée du pied des producteurs. ATRAHAN, c'est 3200 porcs abattus (par jour) et c'est 11 % du marché au Québec», précise-t-il.
Le président syndical estime que la fermeture annoncée des usines de Saint-Simon et de Saint-Valérien, prévue à la fin du mois de mars, pourrait être un facteur d'influence auprès de la direction d'ATRAHAN.

«Il va y avoir du porc à abattre, c'est certain», ajoute M. Maisonneuve.

Mario Maisonneuve se dit toujours optimiste par rapport au dossier de cet abattoir de Yamachiche même si l'entreprise est en grève depuis le 5 octobre.

«Les négociations ne sont pas faciles, l'industrie du porc n'est pas facile, M. Trahan n'est pas facile. Mais en une semaine ou deux, ça pourrait très bien se régler.»

Nouvelles clôtures?

Depuis la semaine dernière, des travaux d'installation de clôtures seraient menés sur les terrains d'ATRAHAN. Une nouvelle clôture aurait fait son apparition à l'arrière de l'usine, alors qu'on s'arrangerait pour être en mesure de poser des barbelés au-dessus des clôtures existantes sur les côtés de l'abattoir.

De plus, de nombreuses feuilles de contreplaqué et des madriers sont présents sur les terrains de l'entreprise familiale. Reste à savoir si ces morceaux de bois serviront à placarder les fenêtres de l'usine advenant que le conflit s'éternise ou que la direction de l'usine décide de la fermer pendant un long moment.

Le Nouvelliste a tenté, en vain, de parler à la direction d'ATRAHAN hier..

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