Le Nouvelliste 18 décembre 2006

CHEMIN DE LA GRANDE-RIVIÈRE SUD

La vitesse restera probablement inchangée

Marie-Eve Lafontaine
Yamachiche

À la suite du terrible accident qui a coûté la vie à la jeune Alexandra Guimond, à Yamachiche, le 6 octobre dernier, la mère de la victime et plusieurs résidents du secteur avaient demandé à la Municipalité d'abaisser la limite de vitesse sur le chemin de la Grande-Rivière Sud, qui est présentement de 80 km/h. Bien qu'aucune décision n'ait encore été prise officiellement, le maire de Yamachiche, Michel Isabelle, ne croit pas qu'une telle modification soit nécessaire.

"On n'a pas de raisons suffisantes qui nous indiquent qu'on devrait changer la vitesse, mais la décision n'est pas prise encore", précise M. Isabelle.

Le conseil municipal devrait statuer sur la question en janvier. La très grande majorité des résidents de cette route avaient signé une pétition pour que la limite de vitesse soit abaissée à 70 km/h. La municipalité a pris cette demande au sérieux et a fait plusieurs démarches pour vérifier si les automobilistes délinquants sont nombreux. Ainsi, elle a mandaté une firme spécialisée sur la circulation.

«Une route comme celle-là ne se gère pas comme une autoroute. Ce ne sont pas des étrangers qui passent là, et si on est capable de les sensibiliser, je pense que tout le monde va être heureux, et le problème va être réglé.»
- Michel Isabelle


"L'étude a porté sur 48 heures. On nous a indiqué au quart d'heure près, la circulation, le type de véhicules et la vitesse. Quand on parle de vitesse, on est dans un domaine de perception, et cette étude nous ramène à des faits et à une réalité. À partir de ce moment-là, c'est plus facile à gérer", explique M. Isabelle.

L'étude, qui a été menée en octobre, a conclu que la vitesse moyenne des véhicules est de 78 km/h. «Ce résultat tend à démontrer que la vitesse affichée est relativement bien respectée», estime les auteurs de l'étude.

Yamachiche a besoin de l'approbation du ministère des Transports pour modifier la limite de vitesse. Elle s'est d'ailleurs rendue sur les lieux avec un représentant du ministère. «Il ne s'opposerait pas à ce que la municipalité le fasse, mais il n'est pas favorable. Il y a beaucoup de normes et de barèmes qui fixent la vitesse sur les différentes routes. Il y a eu beaucoup d'études là-dessus et beaucoup de spécialistes», note M. Isabelle.

Dans ce dossier, la municipalité a également demandé la collaboration de la Sûreté du Québec.
«Le rapport préliminaire de la Sûreté du Québec nous dit que les délinquants ne sont pas très nombreux, mais elle continue à faire son travail, et dans quelques semaines, on va se rencontrer et on aura un rapport plus détaillé», explique le maire.

Ce dernier est confiant de régler le problème sans réduire la vitesse.

«On prend la demande des gens très au sérieux, mais une route comme celle-là ne se gère pas comme une autoroute. Ce ne sont pas des étrangers qui passent là, et si on est capable de les sensibiliser, je pense que tout le monde va être heureux, et le problème va être réglé. Ce qu'on veut c'est régler le problème d'une façon ou une autre.»

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