Blitz de négociations chez ATRAHAN

Martin Lafrenière
martin.lafreniere@Ienouvelliste.qc.ca

Yamachiche — La direction d'ATRAHAN Transformation et le syndicat des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce (TUAC-FTQ, local 1991-P) se livrent à un véritable blitz de négociations.

Vendredi dernier, les représentants syndicaux et patronaux ont fixé les points à discuter en vue de séances de négociations qui ont eu lieu hier et lundi. Une troisième journée de négociations consécutive doit réunir les deux parties aujourd'hui.

C'est le conciliateur du ministère du Travail, Denis Giasson, qui est à l'origine de cette nouvelle ronde de négociations. Malgré le fait que les deux parties ne se sont pas parlés pendant deux semaines, elles ont toujours maintenu chacune de leur côté qu'elles souhaitaient un règlement rapide d'une nouvelle convention collective.

Il a été impossible de connaître la teneur des discussions entre les deux parties. Mais un tel blitz de négociations n'est pas arrivé souvent depuis le début des discussions.

Les 200 employés syndiqués de cet abattoir de Yamachiche sont en grève depuis le 5 octobre. Le syndicat appuie sa décision sur la nécessité d'obtenir le respect de la part de l'employeur.

Le TUAC dénonce le comportement de la direction d'ATRAHAN, qu'elle qualifie de contrôlant. Le syndicat veut apporter certains correctifs en matière d'affichage de poste, de sécurité au travail et de déplacement du travail au sein de l'usine. Il désire également bonifier le salaire des employés.

De son côté, Denis Trahan affirme que les demandes syndicales mettent en péril la survie de l'entreprise familiale. Le président et directeur général d'ATRAHAN se dit ouvert à signer un nouveau contrat de travail en se basant sur le contenu de la première convention collective signée en 2003. Mais pour lui, il est hors de question de redémarrer les activités de l'usine à partir du nouveau document du syndicat.