Le Nouvelliste 28 novembre 2006
ATRAHAN TRANSFORMATION Denis Trahan déplore la rigidité du syndicat
Trois-Rivières — La rigidité du syndicat des employés d'ATRAHAN Transformation est en grande partie responsable de la grève qui paralyse les activités de cette usine, selon Denis Trahan.
«On a seulement trois ans de vie syndicale. C'est clair que ça prend une période d'ajustement, d'adaptation. Oui, on a fait des erreurs. Oui, le syndicat en a fait aussi. Mais ça ne justifie pas une grève. On dit depuis l'été dernier qu'on veut négocier sur la base de cette convention-là, comme n'importe quelle entreprise le fait, qui a été signée avec le même local syndical il y a trois ans. Oui, il faut bonifier certains éléments frustrants. On comptait beaucoup sur les pourparlers à venir dans le cadre de la convention actuelle pour améliorer ça. Mais ce n'est pas ce que le syndicat veut.» Parmi les éléments frustrants, Denis Trahan énumère la clause d'affectation temporaire du travail. Il est prêt à inclure cette clause à l'intérieur de la prochaine convention collective. De cette manière, l'échelle salariale respecterait le travail exécuté par des gens habituellement affectés à d'autres tâches et dont la rémunération est moindre. Mais il aimerait bien que le syndicat cesse de déposer des griefs pour toute mesure disciplinaire prise par l'employeur, alors que l'employé visé n'est souvent pas au courant de la démarche de son unité syndicale. La partie syndicale aurait une fois de plus étalé son incapacité d'assouplir sa position pas plus tard que vendredi dernier, lors d'une rencontre préparée par le service de conciliation du ministère du Travail. «On a été convoqué au ministère du Travail à Montréal. On a
commencé à 16 h et je suis sorti à 1 h pour savoir que le syndicat
avait décidé de tourner les talons à une méthode de travail très
intéressante proposée par la conciliation pour travailler les
problématiques et les solutions sur le fond, sur les relations
patronales-syndicales qu'on peut avoir. La haute direction de la
conciliation a proposé de faire un blitz sur plusieurs jours et de
régler rapidement une convention. Le syndicat n'a pas accepté. Il a
préféré ne pas endosser ça, alors que le conflit aurait pu se
régler. J'ai une déception très grande suite au week-end dernier. On
avait une belle avenue pour dénouer l'impasse», remarque Denis
Trahan.• |
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