L'Écho 29 octobre 2006
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« So So So Solidarité…» malgré la pluie et de forts ventsManifestation d'appui aux grévistes de l'abattoir ATRAHAN Transformation d'Yamachiche
La forte pluie et un vent à « écorner les bœufs » n'ont pas refroidi
les ardeurs des grévistes de l'abattoir ATRAHAN Transformation
d'Yamachiche et des nombreux supporteurs venus d'un peu partout la
région et hors région, dont plusieurs des usines d'Olymel , dimanche, 29
octobre. Le président de la FTQ, M. Henri Massé, et quelques autres
dirigeants de la FTQ, étaient de cette manifestation qui se voulait une
façon de protester face à la situation qui piétine à l'abattoir
yamachichois, soit un arrêt de travail qui dure depuis plus d'un mois.
Au-delà de 250 personnes ont participé à la manifestation qui a pris son départ de l'église pour se poursuivre dans quelques rues d'Yamachiche et prendre fin au Pavillon Achille-Trahan, fondateur de l'entreprise, et dont le pavillon a été inauguré l'été dernier. On veut négocier !
« On veut négocier ! » Tel était le cri de rassemblement des
manifestants, tout comme le légendaire « So So So Solidarité ! ». Pour
un, M. Mario Maisonneuve de la FTQ a exprimé sa fierté de voir les
travailleurs du local 1991 P « prouver à l'employeur qu'ils ont raison
dans le conflit actuel et que les négociations doivent reprendre
rapidement. Nous allons nous battre avec vous. L'abattoir est en
expansion et il y a grève. C'est pas normal », de dire M. Maisonneuve.
Pour sa part, M. Yvon Bellemare, qui travaille, entre autres, dans le
dossier de Wal-Mart, a déclaré qu'il y avait « un sérieux problème chez
Trahan. Ne lâchez pas votre lutte, nous allons vous appuyer jusqu'au
bout », a-t-il dit. Faut pas perdre la grève
Puis, le président de la FTQ a lancé: « On n'a pas le droit de perdre
une grève comme la vôtre. Si la grève perdure, on va vous appuyer de
toutes nos forces; on va être avec vous à 100 % », de dire Henri Massé.
Celui-ci a dit trouver inconcevable que l'on doive aller en grève sans
que les demandes monétaires soient sur la table. « Cela démontre le
style de gestion que l'on emploie chez Trahan », a-t-il dit.
Henri Massé a lancé une flèche à l'endroit de Lucien Bouchard. « J'ai visité des abattoirs et je sais à quel point les employés travaillent dur. Je sais que les travailleurs de l'abattoir Trahan travaillent avec ardeur et honnêteté. C'est inexplicable qu'ils doivent poinçonner pour aller aux toilettes et qu'ils soient surveillés par des caméras… J'aimerais que Lucien Bouchard viennent voir comment ça travaille chez Trahan, il tiendrait un autre discours », a-t-il dit, ajoutant qu'un sondage mené à Yamachiche et dans la région de Trois-Rivières a démontré que 90 % des répondants appuient les grévistes. Jusqu'après les fêtes ?
Un gréviste de l'abattoir avec qui L'ÉCHO s'est entretenu, craint que le
conflit dure jusqu'après les fêtes. « Ils vont nous forcer à passer les
fêtes dehors, je crois bien. Si rien ne change, si l'employeur refuse de
négocier, c'est ce qui arriver. Mais nous tiendrons le coup car nous
avons un bon fonds de grève et tous les syndiqués sont solidaires », de
dire ce travailleur en grève.
Détententeur d'une classe 4, le travailleur interrogé déclarait qu'on
lui demande à l'occasion de faire du travail dans une classe différente
que la sienne et qu'il est alors payé jusqu'à 4 $ l'heure en moins. «
Souvent, j'ai essayé de discuter de la situation avec l'employeur mais
il refuse toujours d'en parler. Il préfère se refermer et laisser
porter. C'est inconcevable », de dire celui qui, comme les autres
grévistes, déplore aussi le fait que les employés soient aussi
étroitement surveillés avec des caméras et qu'ils doivent poinçonner
même lorsqu'ils vont aux toilettes.
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