L'Écho 29 octobre 2006
 

La rencontre de conciliation n'a rien donné

Conflit chez ATRAHAN Transformation d'Yamachiche

Jean-Paul Plante
jean-paul.plante@transcontinental.ca

La rencontre de conciliation qui a été tenue le vendredi 20 octobre, dans le but de dénouer l'impasse qui prévaut à l'abattoir ATRAHAN Transformation d'Yamachiche, n'a rien donné de positif. C'est ce qu'a laissé savoir le conseiller syndical Yvon Dupont du Syndicat des Travailleurs Unis du Commerce et de l'Alimentation (TUAC) dont font partie les employés de l'abattoir yamachichois, section 1991.

L'employeur n'était pas présent, de mentionner M. Dupont, il était représenté par un avocat, un porte-parole et des personnes des ressources humaines.

«Nous n'avons pas avancé d'un pouce. Du côté syndical, nous croyons que la balle est dans le camp de l'employeur. Nous les laissons mijoter face à nos demandes et on attend d'avoir signe de vie de leur part. En ce qui nous concerne, nous analyserons quelles procédures nous allons employer dans les jours à venir », de dire M. Dupont, visiblement déçu de la tournure des événements.

Conditions de travail
Jusqu'à maintenant, huit rencontres de négociations ont été tenues, de faire savoir le conseiller syndical. Les conditions de travail, la sécurité au travail et les contrôles serrés de l'employeur envers les employés sont les points en litige dans ce dossier. « Les employés doivent poinçonner lorsqu'ils vont aux toilettes et quand ils en reviennent. Nous ne trouvons pas cela normal. Et si l'employeur considère qu'il y a abus, cela amène des mesures disciplinaires ou le congédiement de l'employé qui est accusé d'abus. Un système de caméra est installé et cela est aussi un autre point qui démontre le peu de confiance de l'employeur envers les travailleurs », soutient M. Dupont.

200 employés
Ce sont donc pour des points normatifs tout particulièrement que 200 employés syndiqués ont déclenché la grève, le 4 octobre. Dans l'ensemble, le conflit touche 275 personnes, a laissé savoir M. Dupont.

La convention de travail est échue depuis le 11 septembre. Le document faisant état des clauses normatives que les syndiqués revendiquent depuis 2003 a été déposé le 28 juin et aucune réponse n'a été donnée par l'employeur, de dire M. Dupont.

« Plus de 1 300 mesures disciplinaires ont été prises contre les travailleurs et une vingtaine de congédiements ont été effectués par l'employeur pour toutes sortes de raisons dont plusieurs sont nettement inadmissibles. Il faut donc que ça change au niveau du normatif. La balle est dans le camp de l'employeur », a précisé le conseiller syndical.

M. Dupont a laissé savoir que le moral des troupes est bon et que pendant le conflit, les grévistes reçoivent une allocation hebdomadaire de 260 $.

L'aspect salarial ne semble pas un obstacle majeur pour le syndicat, du moins pour le Un message a été laissé dans la boîte vocale de M. Denis Trahan, président-directeur général de ATRAHAN Transformation. Nous n'avons eu aucun retour d'appel de sa part.


Deux cents travailleurs syndiqués de l'abattoir ATRAHAN Transformation sont en grève depuis le 4 octobre. Leurs revendications concernent tout particulièrement des clauses normatives.
Photo, Jean-Paul Plante

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