Le Nouvelliste 4 août 2006

SPORTS


L'esprit du GP3R

Free-style et concours d'arrêts aux puits au parc portuaire

Alexandre Lavoie
alexandre.lavoie@lenouvelliste.qc.ca

Trois-Rivières — Les activités entourant le GP3R ont attiré plusieurs centaines de personnes dans le parc portuaire hier soir. Benoît Milot et ses potes en ont mis plein la vue avec leurs sauts de free-style pendant que membres des médias et grand public s'affrontaient dans un concours d'arrêt aux puits.

Les cinq pilotes ont exécuté presque tous les trucs habituellement présentés dans les X Games, dont le fameux «baiser de la mort» durant lequel le pilote, à la verticale sur sa moto, embrasse le guidon à plus de trente pieds dans les airs.

Milot et Jeff Banks, les deux seuls Canadiens capables d'exécuter des sauts périlleux arrière sur un saut de 75 pieds, ont particulièrement étonné les spectateurs rassemblés sur la terrasse. Avec une rampe d'atterrissage de métal monté sur une boîte de camion remorque, pas le droit à l'erreur.

«Ce n'est pas plus difficile que sur le sable, mais c'est psychologique. Vaut mieux ne pas tomber», s'amusait le pilote de Yamachiche, qui avait présenté pour la première fois ses nouveaux sauts au motocross de sa ville natale.

En finale, les pilotes ont sauté un à la suite de l'autre, chacun effectuant un truc différent. L'effet était impressionnant.

«C'est comme un feu d'artifice de motos», illustrait une dame qui assistait au spectacle après la finale en compagnie de son conjoint et de son fils.

Mécanos dans l'âme?


PHOTO: ÈVE GUILLEMETTE
Benoît Milot, pilote professionnel sur circuit fermé. Ne pas tenter à la maison.

Un peu plus loin, médias et grand public rivalisaient d'adresse et de rapidité dans un concours d'arrêts aux puits. La tâche, relativement simple, consistait à interchanger le pneu arrière et le pneu avant d'une voiture à l'arrêt, les deux participants oeuvrant en simultané.

Plus facile à dire qu'à faire, cependant, surtout lorsqu'un chronomètre vous force à agir rapidement et qu'un grand prix de 1000 $ est attribué à la meilleure équipe.

«Le truc, c'est de prendre son temps», conseillait Patrick Giasson, un des participants du Nouvelliste à l'épreuve. Lui et Claude Dessureault ont d'ailleurs réussi le meilleur temps du concours des membres de la presse (29s), à peine une seconde plus lents que les professionnels qui ont effectué la démonstration.

«C'est pas mal plus difficile que ça semble l'être à la télé», laissait tomber Hugo, un homme d'une trentaine d'années qui venait de relever le défi. Avec un temps de plus de 40 secondes, il n'a certainement pas remporté la paire de billets du GP3R ou les outils offert aux meilleurs concurrents, mais il aura au moins gagné du respect pour les mécaniciens de course.

«C'était vraiment stressant. Je ne voudrais pas être à la place de ceux qui ont à faire ça en dix secondes pendant une course», avouait-il.

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