Une tradition de
ferveur religieuse
Trois
siècles de foi
La tradition veut
que les premiers
colons de Bretagne,
en France, aient
apporté chez nous la
dévotion à
Sainte-Anne.
Fait marquant dans
cette histoire,
c'est, qu'un jour,
se voyant en péril
d'un naufrage sur le
fleuve, des marins
bretons firent le
voeu d'ériger à
Sainte-Anne une
chapelle sur les
rives, en son
honneur. Ils
abordèrent à Beaupré
et, là, ils
accomplirent leur
promesse en 1658.
C'est encore
aujourd'hui un lieu
de pèlerinage.
Traditions
familiales
C'est en 1711 que
fut confiée à la
protection de
Sainte-Anne la
communauté naissante
d'Yamachiche. Elle
ne sera pas la seule
paroisse confiée à
cette grande sainte.
On en dénombre une
quarantaine au
Canada.
Et une vingtaine de
municipalités
portent ce nom dans
leur appellation.
Dans la région, la
dévotion populaire à
Sainte-Anne
s'explique par le
fait que les colons
originaires
d'Yamachiche
gardèrent les
traditions
familiales de se
confier à celle-ci.
Chaque année, à
Yamachiche, le 26
juillet ou le samedi
le plus proche de
cette date, pour
respecter une longue
tradition, la
population rend
hommage à sa sainte
patronne.
Dans les jours qui
précèdent, il y a
messes et vénération
d'une relique de la
sainte.
À l'époque des
pèlerinages, on
raconte certaines
guérisons subites.
Elle a soulagé
beaucoup de
personnes de leurs
infirmités et de
misères multiples.
D'ailleurs,
plusieurs viennent
chaque année pour
remplir une promesse
suite à des grâces
obtenues.
Dès le début de ces
festivités, la
population a joint
ces activités de
prières et activités
récréatives. Puis
vint le jour où le
curé Thomas Kimber
se plaint dans une
lettre à son évêque
que le volet
récréatif a pris
trop d'ampleur; que
les pèlerins a
busaient de la
boisson, qu'il y
avait des batailles
jusque dans
l'église.
L'évêque de Québec,
Mgr. Pierre Denault,
en 1801, répondit au
désir du curé en
suspendant
indéfiniment les
pèlerinages à
Sainte-Anne.
Cela n'a pas mis fin
à la dévotion
populaire. Quarante
ans plus tard, les
pèlerinages
reprirent, prouvant
que Sainte-Anne
avait continué à
régner dans les
coeurs des habitants
d'Yamachiche.
C'est à partir de
1843 que les fidèles
eurent la
possibilité de
vénérer une relique
de Sainte-Anne.
Le curé S.-N.
Dumoulin, par
l'intermédiaire de
l'évêque de Québec,
put obtenir une
phalange complète du
petit doigt de la
main gauche de la
sainte. Cette
relique provient du
diocèse de
Carcassone en
France. Elle est
vénérée par les
fidèles les jours
qui précèdent la
fête.
La statue de
Sainte-Anne dans le
cimetière est aussi
objet de dévotion
puisque son histoire
est édifiante à
plusieurs égards.
Elle fut sculptée
par un artiste
québécois pour être
placée au faîte de
l'église paroissiale
en 1832. En 1876,
ayant subi les
injures du temps,
les paroissiens ne
voulurent pas s'en
départir et lui
érigèrent un
monument dans le
cimetière.
Plusieurs personnes
ignorent la vie
trépignante qu'a
connu leur paroisse
dans le passé. Les
pèlerinages
amenèrent des
milliers de
visiteurs chaque
année. Les pèlerins
venaient à pied, en
voiture, en train et
par bateau.
L'Annale de
Sainte-Anne-de-Beaupré
fit connaître les
merveilles
accomplies par la
grande sainte. Ce
qui favorisa encore
plus la dévotion des
Québécois.
Les évêques
demandèrent en 1876
au pape Pie IX de
proclamer Sainte
Anne patronne
spéciale de la
province de Québec.
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