Achille Trahan se fait rassembleur

Un parc et un pavillon en mémoire du bâtisseur inaugurés à Yamachiche

Josiane Gagnon
josiane.gagnon@lenouvelliste.qc.ca

Yamachiche — Le nom d'Achille Trahan sera immortalisé pour de bon au coeur du village de Yamachiche. Samedi après-midi, un nouveau parc ainsi qu'un pavillon érigé à sa mémoire ont été inaugurés. Situés sur la rue Sainte-Anne, entre l'église et l'école primaire Orner-Jules-Desaulniers, ils serviront de point de rencontre pour les jeunes et les moins jeunes de la municipalité.

Environ trois cents personnes étaient réunies sur le site pour souligner l'événement, qui coïncide avec le 50e anniversaire de la compagnie. La veuve de M. Trahan, Gertrude, 84 ans, était présente pour la cérémonie. A cette occasion, deux panneaux d'interprétation ont été dévoilés dans le parc. L'un fait découvrir l'histoire de M. Trahan, tranches de vie et des photos. L'autre décédé en 1998, à travers des  raconte l'arrivée d'Acadiens à Yamachiche. Les Trahan font d'ailleurs partie de ces 42 familles déportées de leur terre natale et qui se sont installées dans des concessions yamachichoises au 18e siècle. Au cours de la cérémonie, ces origines ont été soulignées à quelques reprises, entre autres par une chanson rappelant la déportation acadienne, Évangéline. Un lieu de rassemblement Mesurant 15 pieds sur 46 pieds, avec une partie centrale large de 23 pieds, le pavillon sera un lieu de rencontre pour les différentes générations, espère le président et directeur général de l'entreprise familiale, Denis Trahan.

PHOTO: STÉPHANE LESSARD Le parc et le pavillon Achille-Trahan ont été inaugurés samedi en présence de René Trahan, d'ATrahan, Georgette Bazinet, commissaire d'école, Michel Isabelle, maire de Yamachiche et Denis Trahan, pdg d'ATrahan.

«Les personnes âgées ont tant de choses à raconter sur Yamachiche. Ils pourront y côtoyer les jeunes», affirme-t-il.

À l'arrière, des terrains de pétanque et de shuffle board ont été construits. Un jardin d'eau accueillera également les enfants.

Pour sa part, le maire de la municipalité, Michel Isabelle, a rappelé les origines modestes d'Achille Trahan, un visionnaire et un bâtisseur, considère-t-il.

«Il était d'abord boucher, puis a développé son entreprise pour assurer son gagne-pain. Lorsque j'étais jeune, je me souviens qu'il passait de porte en porte pour acheter des bêtes», raconte M. Isabelle.

Depuis, l'entreprise a connu une progression constante. Elle compte maintenant 250 employés et exporte dans 40 pays.

Au cours des trois dernières années, elle s'est illustrée en se qualifiant parmi les 50 sociétés les mieux gérées au Canada. •