Le Nouvelliste 5 mai 2006

MRC de Maskinongé

L'agroalimentaire en développement  

Martin Lafrenière
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca

Trois-Rivières — Avec ses 516  fermes, ses 1500 emplois et des revenus annuels de 135 millions de dollars, la production agricole  de la MRC de Maskinongé représente au moins la moitié de cette activité en Mauricie. Mais cette MRC compte de plus en plus sur des entreprises de transformation agroalimentaire qui ont su se développer au cours des dernières années. Selon des données obtenues auprès de la direction régionale du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, la MRC de Maskinongé regroupe 20 entreprises de transformation agroalimentaire. Quelque 630 personnes y gagnent leur vie.

Tout ce qui concerne l'abattage et la découpe de viande porcine et bovine entre dans la catégorie des entreprises de transformation. À ce chapitre, la MRC de Maskinongé compte sur des joueurs majeurs avec l'abattoir ATRAHAN Transformation et Lucyporc de Yamachiche. L'abattoir Bellivo de Sainte-Angèle-de-Prémont fait aussi partie de cette catégorie.

«C'est la MRC la plus importante de la région au niveau agroalimentaire, commente André Carignan, directeur de la table du réseau de développement agroalimentaire de la Mauricie. Il y a eu beaucoup d'entreprises de transformation qui ont démarré depuis cinq ans et d'autres se sont développées.»

M. Carignan fait notamment référence à l'entreprise Laies Marcassins du Rieur Sanglier de Yamachiche.

«Nicolas Gauthier fait sa propre transformation. Il fait de la terrine et de la saucisse de sanglier. Les Bières de la Nouvelle-France font aussi de la transformation. Ils prennent un produit brut pour en faire de la bière. Les Fumées des Monts, à Saint-Alexis-des-Monts,fument le poisson. Et Finesse Gérôme transforme des légumes en sauces.»

Marché de la restauration
Si les abattoirs vendent une bonne partie de leur production en exportation, les plus petites entreprises de transformation jouent surtout sur le marché régional et québécois. À ce chapitre, les restaurants mi et haut de gamme sont de bons clients.

«Les restaurateurs recherchent des produits régionaux, des coupes spécialisées. Il y a une volonté de faire découvrir les produits régionaux. Cela donne une valeur ajoutée aux restaurants», mentionne M. Carignan.

Ce dernier donne comme exemple les produits des Cerfs d'Alexis. L'entreprise dirigée par Daphné Leclerc vend sa production de viandes de cerf à de grands restaurants à l'extérieur de la Mauricie.

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